| ||||
---|---|---|---|---|
Autre nom | Maladie polykystique hépato-rénale | |||
Référence MIM | 173900-173910 601313 | |||
Transmission | Dominante | |||
Chromosome | 16p13.3-p13.1-4q21-q23 | |||
Gène | PKD1-PKD2 | |||
Empreinte parentale | Non | |||
Mutation | PKD1 85% PKD2 15 % | |||
Mutation de novo | ? | |||
Nombre d'allèles pathologiques | Très nombreux | |||
Anticipation | Non | |||
Porteur sain | sans objet | |||
Incidence | 1 sur 400 à 1000 naissances | |||
Prévalence | - | |||
Pénétrance | ? | |||
Nombre de cas | 12 000 000 dans le Monde | |||
Maladie génétiquement liée | Aucune | |||
Diagnostic prénatal | Possible | |||
Article principal | - | |||
Liste des maladies génétiques à gène identifié |
La polykystose rénale type dominant (PKD) est la plus fréquente des maladies héréditaires monogéniques du rein. Elle se caractérise par l’apparition lente et progressive de kystes principalement au niveau des reins.
Presque 10 % des personnes sous rein artificiel souffrent de cette maladie. À la différence de la polykystose rénale type récessif, elle se manifeste rarement dans la période néo natale. Toutes les personnes atteintes n’évoluent pas vers l’insuffisance rénale.
Tous les autres organes peuvent être atteints comme le foie, le pancréas, les vésicules séminales et les vaisseaux. Les kystes hépatiques sont la manifestation extra rénale la plus fréquente.
La rupture d'un anévrisme des artères cérébrales est une complication grave.
Elle est de 1 sur 750 à 1000 naissances. Elle semble plus rare au Japon.
C'est une affection de transmission autosomique dominante.
Deux gènes peuvent être mutés dans la Polykystose Rénale autosomique Dominante (PKD). Dans 85% des cas il s'agit de PKD1 et dans 15% des cas de PKD2.
Les deux protéines s'associent pour moduler de nombreuses voies de signalisation (JAK/STAT, Protéines G hétérotrimériques, c-Jun, ERK, AP-1, Id2, p21, etc). Elles jouent un rôle dans le contrôle de la prolifération cellulaire et dans le maintien de la polarité cellulaire. Leur expression est ubiquitaire. Elles sont toutes les deux localisées dans le cil primaire. Leur présence à ce niveau dans la cellule épithéliale rénale permet probablement de sentir le flux urinaire. La polykystose rénale autosomique dominante est donc une ciliopathie.
Il existe une grande variabilité dans l'expression clinique de la PKD. Cette variabilité est génétiquement contrôlée. Les mutations sont privées : il n'y a pas de mutations récurrentes. Les patients mutés dans PKD1 ont un âge moyen de mise en dialyse de 54 ans contre 74 ans pour ceux mutés dans PKD2. Le siège de la mutation dans PKD1 a aussi un impact sur la sévérité de la maladie rénale et extra rénale.
Les kystes se développent aux dépens de 1 à 2% des néphrons alors que toutes les cellules rénales portent la mutation de PKD1 ou PKD2. Le développement des kystes est secondaire à l'apparition d'un deuxième coup moléculaire (mutation somatique) dans le gène PKD1 ou PKD2. L'apparition des kystes dépend de cet événement. Ce modèle permet de comprendre la variabilité d'expression de la maladie. La fréquence de survenue des kystes dépend de la fréquence des mutations somatiques dans les cellules rénales. La PKD peut donc être considéré comme une maladie autosomique récessive à l'échelon cellulaire.
5 à 10% des patients portent une mutation de novo. La maladie sous sa forme homozygote semble létale in utero.