Ces facteurs concernent les ressentis émotionnels invoqués par les personnes ayant des prises de risque Sida sont décrits dans ce chapitre.
"J’ai perdu tous mes moyens au moment du rapport sexuel, j’étais perdu, impressionné, je me suis laissé guider, ...", ce qui peut être décrit lors d'un tout premier rapport. La même anxiété est décrite chez les personnes timides ou souffrant de Phobie Sociale, avec une tendance à s'alcooliser pour faciliter leurs rapports sexuels, ce qui entraine une perte de conscience des risques.
Certaines personnes décrivent le besoin de ressentir des sensations fortes ("de l'adrénaline"), souvent couplé avec des prises de drogues ou d'alcool, de recherche de partenaires multiples. Ce facteur fait objet de très nombreuses recherches, principalement en sociologie, psychologie et psychiatrie, notamment dans le repérage des profils dits "à risque", des tempéraments ou personnalités sous jacents à ces prises de risque, qu'elles soient sexuelles, drogues ou sports à risque. Il ressort de ces études 1° une intolérance à l'ennui et une recherche de sensations fortes retrouvées chez les consommateurs de drogues, ceux qui pratiquent des sports à risque et les personnes ayant une prise de risque sexuelle ; 2° la prise d'alcool ou de drogues entraîne une désinhibition face au danger et empêche de le raisonner.
Certaines personnes disent avoir très bien compris la prévention, les modes de contamination, la gravité des rapports sexuels non protégés et continuent néanmoins à avoir des rapports sexuels à risque, comme une contrainte, malgré elle. La recherche s'oriente vers les profils de personnalité ou pathologies psychiatriques, voir chapitre suivant.
Aucun article n'existe à notre connaissance sur ce point dans la littérature scientifique spécifique sur le Sida, mais de très nombreuses références sont trouvées en psychiatrie dans le Trouble Bipolaire, et la Cyclothymie, et ce principalement dans l'état mixte (état de tension interne avec irritabilité, impulsivité, couplé à des ressentis dépressifs) provoquant des automutilations, des tentatives de suicide et des rapports sexuels non protégés. Il est décrit de même en psychiatrie que les Episodes Dépressifs ou Troubles Bipolaires peuvent provoquer une non utilisation du préservatif en raison du désespoir et de l'impression que peuvent avoir certaines personnes "que plus rien n'importe dans la dépression". Voir chapitre suivant.