Une trentaine d'alcaloïdes ont été trouvés dans l'écorce de quinquina. Les alcaloïdes quinoléiques, majoritaires, sont des stéréoisomères, la quinine et la quinidine et leur homologues déméthoxylés en C-6' : (-)-quinine, et (-)-cinchonidine (8S, 9R), (+)-quinidine et (+)-cinchonine (8R, 9S). Une analyse de Hodge(1948) a donné :
Cinchonine | Cinchonidine | Quinine | Quinidine | Alcaloïdes totaux |
---|---|---|---|---|
0,55 | 0,83 | 3,35 | 0,07 | 4,80 |
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![]() | ||
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R | Nom | R | Nom |
OCH3 | (-)-quinine (8S, 9R) | OCH3 | (+)-quinidine(8R, 9S) |
H | (-)-cinchonidine (8S, 9R) | H | (+)-cinchonine (8R, 9S) |
La teneur en quinine de l'écorce de C. calisaya est la plus forte de tous les Cinchona analysés :
C. calisaya | C. micrantha | C. officinalis | C. pubescens |
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Bolivie | nord du Pérou | sud de l'Equateur | nord de l'Equateur |
3,35 | 0 | 0,41 | 1,48 |
Outre ces alcaloïdes quinoléiques, on trouve des alcaloïdes indoliques comme la cinchonamine. Ces dérivés indoliques sont largement majoritaires dans les feuilles de quinquina.
Les écorces contiennent aussi des composés phénoliques, des acides organiques (acide quinique), des saponosides à génine triterpénique dicarboxylique et de l'huile essentielle (alpha-terpinéol, linalol, limonène).
La culture de cal de C. calisaya a révélé la présence de 15 anthraquinones.
![]() Aspect général |
Actuellement, l'écorce de quinquina continue à être utilisée dans de nombreux pays, sous forme de décoction ou d'infusion. Son usage en phytothérapie antipaludique est attesté en Équateur, au Pérou, En Bolivie, Guyane, Colombie, Nicaragua ainsi qu'à Madagascar et aux Philippines. Au Brésil, elle est considérée comme tonifiante et antipyrétique. Elle est utilisée en cas d'anémie, de désordres gastro-intestinaux, de fatigue, fièvre et paludisme.