Raniero Cantalamessa (né le 22 juillet 1934 à Ascoli Piceno, dans les Marches, Italie - ) est un théologien, un historien, un prêtre franciscain (capucin) et un animateur de télévision italien. Il est le prédicateur de la Maison pontificale lors des pontificats de Jean-Paul II et de Benoît XVI. Il est aussi l'une des personnalités du Renouveau charismatique.
Professeur à l'Université catholique du Sacré-Cœur de Milan, il est membre de la commission théologique internationale de 1975 à 1981. Au début de sa carrière, il a réalisé plusieurs études sur les origines chrétiennes.
Après avoir quitté l'enseignement en 1980, il entre à la maison pontificale et devient prédicateur. Il anime régulièrement une émission sur RAI Uno pendant la fin de semaine.
Le 16 décembre 2006, Raniero Cantalamessa suggère publiquement qu'un jour de jeûne et de pénitence soit établi spécifiquement en réparation des affaires d'abus sexuels sur mineurs dans l'Église catholique, pour exprimer "notre repentance devant Dieu et notre solidarité avec les victimes".
Lors de son homélie du Vendredi saint de 2010, il cite une "lettre reçue d'un ami juif" qui compare les attaques dont l'Église est victime au phénomène de l'antisémitisme : « L'utilisation du stéréotype, le passage de la responsabilité et faute personnelle à celle collective me rappellent les aspects les plus honteux de l'antisémitisme ». Cette comparaison est ressentie comme d'autant plus « malvenue » qu'elle a lieu un Vendredi saint, jour difficile pour les relations entre judaïsme et christianisme, et que, d'autre part, les critiques, même virulentes, contre le pape et l'Église sont sans commune mesure avec l'antisémitisme et la Shoah, comme le soulignent plusieurs organismes ou personnalités tels que l'American Jewish Committee ou le grand-rabbin de Rome Riccardo Di Segni. Le porte-parole du Vatican, Federico Lombardi, prend aussitôt ses distances avec les propos du père Cantalamessa. Ce dernier présente ses excuses le lendemain dans les colonnes du Corriere della Sera, réaffirmant sa solidarité tant envers les juifs qu'envers les victimes de la pédophile et expliquant par ailleurs que le pape ignorait le contenu de ce sermon.
Le 11 avril, le Jerusalem Post revient sur la polémique. Regrettant le sensationnalisme et la précipitation manifestés dans la lecture, il relève plusieurs passages de l'homélie particulièrement significatifs de l'approfondissement des relations entre Juifs et Chrétiens. Il déplore enfin qu'il devienne « de plus en plus difficile pour les religieux d'envoyer un message pondéré, avec une certaine complexité, des nuances, une profondeur historique et théologique, sans devoir se préoccuper du fait qu'une partie en sera extrapolée pour faire des titres qui sont erronés ».