La récupération de données répond à un besoin légitime, simplement parce qu'il est impossible d'éliminer complètement les erreurs humaines. Cependant au-delà des aspects techniques, l'utilisateur devrait réfléchir aux conséquences que ces techniques peuvent avoir. Sans tomber dans une grandiloquence paranoïaque (état policier, agence d'espionnage etc...), quand on voit qu'il suffit d'aller sur un site web pour bénéficier d'un service de récupération de données basiques, on peut s'interroger sur ceux qui vendent en ligne leurs vieux disques durs sans prendre un minimum de précautions.
Bien que chaque fabricant de media ou presque propose son service de récupération de données, le volume d’information publique sur les approches matérielles de récupération reste faible. En général un média de stockage est composé d'une carte contrôleur et d'un support physique de stockage. Par exemple, un disque dur est composé d'un contrôleur gérant les moteurs qui vont positionner les têtes de lectures/écritures sur les plateaux ; une clef USB contient typiquement un contrôleur gérant le bus USB et une puce de mémoire NAND. Si le contrôleur est endommagé, il suffit en général de le remplacer pour pouvoir accéder aux données. En revanche, si la défaillance a son origine ailleurs alors les techniques varient et les coûts explosent : le plus souvent il faut ouvrir le media en salle blanche pour déterminer la conduite à tenir. Le lecteur intéressé pourra se référer aux publications de Peter Gutmann.