Au cours du vingtième siècle, une réglementation sur les semences a été mise en place progressivement en France et dans la plupart des pays européens.
«Art.12- la mention “espèce ou variété” inscrite au registre des plantes sélectionnées est la propriété exclusive de l'obtenteur de la nouveauté. Il ne pourra en faire état qu'après l'inscription définitive. Le commerce des semences, tubercules, bulbes, greffons ou boutures d'une plante inscrite est subordonné à l'autorisation expresse de l'obtenteur.»
En Europe, pour être commercialisées, les semences de la plupart des espèces cultivées doivent être contrôlées et certifiées (pour les espèces de grandes cultures). Par ailleurs, pour la grande majorité des espèces agricoles et potagères une variété d'une semence doit être inscrite soit au catalogue officiel des espèces et variétés national, soit au catalogue communautaire (qui est la somme des catalogues des différents pays de l'Union Européenne).
Certains aspects de cette réglementation sont en cours de discussion au niveau européen afin de mieux l'adapter aux préoccupations actuelles.
La législation actuelle vise à apporter des garanties à l'utilisateur,à faciliter les échanges, à encadrer la production de semences, à permettre un financement de la recherche et à structurer la filière.
Selon ses détracteurs, cette législation a entraîné un appauvrissement des ressources génétiques ainsi que l'impossibilité pour les agriculteurs de mener leur propre sélection (au contraire de ce qui se fait dans l'élevage). Enfin, cette réglementation, conduirait à sélectionner essentiellement des semences adaptées aux pratiques de l'agriculture industrielle, par exemple en prenant en compte l'aptitude pour les plantes d'assimiler des engrais azotés. Sont en causes les critères retenus d'homogénéité, de stabilité ainsi que les performances agronomiques requises pour l'enregistrement des nouvelles variétés. Ces spécifications techniques ne correspondraient pas aux besoins d'une agriculture moins intensive, l'agriculture biologique par exemple.
Aux États-Unis, les variétés végétales peuvent être brevetées. En Europe, le certificat d'obtention végétale COV a été conçu pour s’appliquer à une matière vivante. Ce système vise à protéger le travail de l'obtenteur (entreprise semencière qui a produit la variété) tout en maintenant le libre accès à la ressource génétique pour les autres entreprises semencières.