Sismothérapie - Définition

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Controverses

Cette technique a été très controversée à une époque où la sismothérapie était fréquemment faite sans indication précise, sans l'accord du patient ou de sa famille. Parfois utilisée comme dernier recours dans les situations d'impasse thérapeutique, donc prises dans les vicissitudes de la relation médecin-malade. Les divers et nombreux mouvements de l'antipsychiatrie en ont fait un de leurs chevaux de bataille qui a - par ailleurs - été enfourché par l' Église de Scientologie. De plus elle était réalisée sans anesthésie ni curarisation, ce qui provoquait de violentes convulsions qui causaient les complications orthopédiques (voir le film Vol au-dessus d'un nid de coucou). Récemment, elle revient en force dans l'approche de la "psychiatrie biologique". Elle est cependant réservée à quelques indications bien précises et délimitées. Le consentement éclairé du patient doit être obtenu et son entourage informé. Lorsque le patient n'est pas en état de donner son accord, celui du tuteur légal doit être obtenu. Un document d'information reprenant les indications, modalités et effets secondaires a été rédigé sous l'égide de l'ANAES.

Des troubles de mémoire et de l'orientation sont incontestables. La technologie permettant de mesurer précisément l'impédance du patient, la délivrance de trains d'onde impulsionnels remplaçant les courants sinusoidaux anciennement utilisés, ont diminué la sévérité de ces effets secondaires.

Consensus

Une conférence de consensus réalisée en 1985 aux États-Unis sous l'égide du National Institute of Health a donné les résultats suivants :

Ce que l’on pensait savoir :

  • La première indication de l’ECT a toujours été et demeure la dépression endogène grave de type mélancolique. Dans cette indication, toutes les études contrôlées ont montré que l’ECT était aussi efficace, et parfois plus, que les antidépresseurs. En outre, aucun des essais réalisés n’a montré une supériorité d’action des antidépresseurs sur l’ECT. Toutes les comparaisons ECT contre placebo (pas d’utilisation du courant chez un patient anesthésié) sont très nettement en faveur de l’ECT.

L’ECT est aussi efficace que les sels de lithium dans le traitement de l’accès maniaque. L’ECT n’est pas efficace (pas plus qu’un placebo, en tout état de cause) dans les dépressions névrotico-réactionnelles d’intensité modérée.

Si les complications mécaniques ont considérablement été réduites par la curarisation, les troubles amnésiques restent l’effet indésirable le plus fréquent des ECT. Ils régressent plus ou moins après la cure de sismothérapie, dans les mois qui suivent.

Ce que l’on croyait savoir :

  • Les ECT paraissent efficaces chez de graves déprimés qui n’ont pas été améliorés par un traitement antidépresseur correctement conduit. Les ECT paraissent plus rapidement efficaces que les antidépresseurs. Les ECT paraissent efficaces dans les décompensations délirantes des schizophrénies chroniques.

Ce que l’on ne savait pas et que l’on aurait aimé savoir :

  • L’efficacité à long terme de l’ECT. Les mécanismes biologiques sous-tendant l’effet antidépresseur des ECT et ceux qui sont à l’origine des troubles amnésiques. Une détermination plus précise du mode de placement des électrodes sur le cuir chevelu et des caractéristiques physiques du courant (alternatif ou pulsé, tension et intensité). Une identification clinique plus précise des patients répondeurs.

Ce que l’on sait :

  • Le cout des ECT étant élevés, cette technique a pour but secondaire de profiter à certains établissements psychiatriques à but lucratif.
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