Dans son livre Commoners and nobles. Hereditary divisions in Tibet publié en 2005, la tibétologue Heidi Fjeld évoque la perdurance et la vogue de ces « instituts pour les nationalités ». Ces instituts se trouvent dans les provinces de Chine en dehors de la région autonome du Tibet. La possibilité d'aller y étudier est proposée aux élèves du primaire ayant de bons résulats ou dont la famille a des relations. Ces places sont très convoitées par les Tibétains, tant les enfants que les parents, car ces instituts pour les nationalités enseignent des matières non proposées au Tibet. Au nombre de celles-ci, la langue et la grammaire tibétaines classiques, l'histoire tibétaine (ancienne et moderne) et la religion (le bouddhisme et le Bön). De plus, le diplôme obtenu est la garantie d'un emploi. Les instituts situés dans la Chine intérieure auraient toutefois moins de succès auprès des habitants de Lhassa que ceux du Kham et de l'Amdo.