JO de 2008: les efforts environnementaux de la Chine

Publié par Michel le 29/10/2007 à 00:00
Source: Programme des Nations Unies pour l'Environnement
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Selon un rapport du Programme des Nations Unies pour l'Environnement, les Jeux Olympiques 2008 de Pékin font un effort impressionnant sur le plan environnemental. Les soucis restants incluent la pollution atmosphérique, la lutte contre les émissions de gaz à effet de serre, la sensibilisation du public et le besoin d'accroître l'utilisation des transports en commun.


Les mascottes (fuwa) des Jeux Olympiques de Pékin 2008

Des pas significatifs ont été réalisés en vue de "verdir" les jeux olympiques de Pékin 2008, indique un rapport publié le 25 octobre 2007 par le programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE). L'accueil des jeux s'avère être également un catalyseur pour accélérer des améliorations environnementales à travers la ville tandis que Pékin s'efforce à trouver un équilibre entre une croissance économique rapide souvent à deux chiffres, la santé et la protection de l'environnement.

Achim Steiner, sous-secrétaire Général des Nations Unies et directeur exécutif du PNUE, a déclaré: "La carte initiale de points sur les Jeux Olympiques et Paralympiques de Pékin 2008 est positive en termes de verdissement des jeux...Les plus de 12 milliards de dollars dépensés par la municipalité et le gouvernement Chinois, semblent avoir été bien utilisés, et le seront encore mieux si les leçons apprises et des mesures adoptées sont appliquées par les municipalités à travers le pays afin de laisser un impact véritable et durable dans tout le pays entier".

Le rapport indique que des mesures environnementales sont prises en compte, couvrant la gestion des ordures et des systèmes de transport plus propres, le traitement de l'eau et de nouvelles ceintures vertes urbaines comprenant un parc forestier olympique de 580 hectares. Il devrait être également recommandé au Comité d'organisation des jeux olympiques de Pékin (BOCOG) d'accélérer l'élimination progressive des produits chimiques dégradant la couche d'ozone et la fourniture d'efficacité énergétique et d'appareils verts d'énergie aux bâtiments et aux terrains de sport.

Le rapport note: "Une innovation intéressante est l'utilisation répandue dans les endroits des jeux de systèmes de pompes à chaleur utilisant comme source la terre, l'eau ou l'air pour fournir aux bâtiments de la chaleur en hiver et la climatisation en été ". L'énergie solaire également est utilisée de manière intensive dans les stades et au village olympique et les organisateurs ont développé de bons plans pour réutiliser et recycler des lieux à la fin des jeux.

Cependant, bien que le rapport reconnaisse l'investissement et les accomplissements significatifs des organisateurs des jeux olympiques de 2008, il remarque néanmoins quelques points négatifs persistants et des occasions manquées qui peuvent encore être rectifiés. Certaines de ces dernières sont spécifiques aux jeux eux-mêmes tandis que d'autres sont liées aux défis affrontés par la ville de Pékin en général, dans ses efforts de réduction de la pollution et d'orientation de son développement vers un chemin plus durable.

Pollution atmosphérique

La qualité de l'air est parmi ces points négatifs prioritaires. Les autorités de Pékin et les autorités chinoises ont déplacé et relocalisé les principales industries polluantes et il y a eu un passage des sources d'énergie à génération de carbone vers des carburants moins polluants comme le gaz naturel. Des autobus, des taxis et autres véhicules anciens ont été ferraillés en faveur de ceux fonctionnant au gaz naturel comprimé ou les nouveaux véhicules et carburants qui répondent à des normes plus rigoureuses, standard d'émissions internationalement reconnues tel que la norme Euro III.

Entre 2000 et 2006, les concentrations de plusieurs polluants atmosphériques comprenant l'anhydride sulfureux et l'oxyde de carbone en conséquence sont tombés. Mais avec plus de 1000 nouvelles voitures enregistrées par jour et avec le charbon restant une principale source d'énergie, quelques polluants principaux demeurent obstinément haut.

"La situation géographique de la ville aggrave le problème. Les chaînes de montagnes qui entourent Pékin bloquent la circulation de l'air et empêchent la dispersion des polluants. Compliquant le problème est le nombre élevé d'orages de poussière. Au printemps 2006 la ville a connu 18 orages de poussière, " dit le rapport d'évaluation du PNUE.

Les compensations des gaz à effet de serre

D'autres préoccupations concernent une occasion manquée en termes de compensation des gaz à effet de serre. Les Jeux Olympiques d'hiver de Turin en 2006 ont compensé l'excès de dioxyde de carbone en finançant des projets d'énergie préservant l'environnement dans les pays en développement. L'initiative verte de la coupe du monde FIFA 2006 a adopté des mesures semblables pour couvrir les gaz à effets de serre qui ne pourraient être facilement réduits de manière domestique.

Eric Falt, Directeur de la communication du PNUE et chef du programme sport et environnement indique que "la compensation du carbone est de plus en plus un dispositif des événements importants et est une initiative adoptée par un nombre de plus en plus important des organisations sportives et du secteur privé. Il n'est pas trop tard pour BOCOG de déclarer ouvertement leur engagement sur le changement climatique et les compensations".

Transports en commun

Une autre préoccupation porte sur la sous utilisation du réseau croissant de transport en commun de la ville. Pékin a récemment installé 16 kilomètres de lignes rapides de transport par autobus donnant au système une capacité totale de 100 000 passagers par jour. Deux lignes supplémentaires sont en construction. Pékin augmente également les lignes de rail en surface souterraines avec quatre d'entre elles déjà achevées et quatre autres, y compris la ligne olympique, actuellement en construction. Le gouvernement chinois indique que les huit lignes auront une capacité de presque quatre millions de personnes par jour.

La capacité globale de transport public au sol de la ville de Pékin est de 19 millions de passagers par jour, pourtant elle est sous utilisée à concurrence d'environ 8,5 millions de passagers quotidiennement. Le rapport du PNUE invite les autorités locales à adopter des mesures et des incitations pour établir le lien afin d'améliorer la qualité de l'air et d'autres mesures environnementales.

Selon M. Steiner, le rapport est une évaluation équilibrée identifiant les accomplissements mais qui met également en valeur la façon dont davantage pourrait être accompli, par exemple aménager l'infrastructure nouvelle et existante des transports en commun de la ville.

L'étude met également en exergue les préoccupations liées aux arrangements environnementaux volontaires entre les entrepreneurs, les hôtels, les traiteurs, les transporteurs et le comité d'organisation. "La vigilance devra être le mot d'ordre pour assurer que des décisions de dernière minute ne soient prises en défaveur de l'environnement pour respecter les délais de livraison. En attendant, la question de la compensation des émissions de gaz à effet de serre en Chine demeure également une question en suspens, " indique M. Steiner.

"Cependant, Pékin a déjà réalisé beaucoup, quand on pense aux énormes défis auxquels fait face l`une des économies se développant le plus rapidement au monde, et ses principales villes, " a-t-il déclaré.

Quand Pékin a été élue pour accueillir les jeux olympiques et Paralympiques de 2008, une décision a été prise d'accélérer et d'ajouter au programme de développement durable existant de Pékin élaboré pour être complet en 2015.

Vingt projets clés de "verdissement" sont au centre du plan parmi lesquels le projet "vert" olympique incorporant 20 sites, le village olympique et les 760 hectares du "parc forestier". Le rapport du PNUE couvre ces initiatives et réfléchit sur les impacts plus larges des jeux sur Pékin et au-delà, incluant l'organisation de futurs événements internationaux de grande envergure.

Le PNUE note qu'il y a également eu beaucoup de liaisons avec d'importantes organisations non gouvernementales, notamment Greenpeace; WWF; Conservation internationale et IUCN- l'union pour la conservation du monde. Il indique que l'approche constructive entre ces différents groupes, le PNUE et le comité d'organisation a été un point clé des jeux de Pékin.

Quelques points marquants du rapport sur "les jeux verts"

Energie

L'énergie solaire est utilisée comme moyen d'éclairage des pelouses, des cours et des rues à plusieurs endroits comprenant le village olympique. Dans le stade de base-ball de Feng Tai par exemple un système photovoltaïque de 27 kilowatts fournit l'énergie au bâtiment. Le stade national, où se dérouleront notamment les compétitions d'athlétisme et de football, est éclairé par un système photovoltaïque de 130 kilowatts.

Le chauffage solaire, la technologie géothermique et de pompe à chaleur, est intensivement déployée par exemple au Centre vert olympique de tennis. Au village olympique de 400 000 mètres carrés, l'eau reprise de l'installation de traitement d'eaux d'égout de Qinghai est utilisée pour le chauffage et les systèmes de refroidissement ; autour de 60 pour cent d'économie électrique est prévu.

D'autres technologies d'économie d'énergie incluent le déploiement de membranes translucides dans les plafonds et les murs du centre Aquatique national ou "water cube" pour permettre un éclairage naturel. Des "faisceaus-pipes" spécifiquement conçus " dirigent la lumière du soleil dans les couloirs, les toilettes et les parkings à plusieurs endroits, y compris
le "vert olympique".

Selon le rapport: "Le PNUE croit que la variété de solutions d'énergie propres et d'économie d'énergie utilisé par des concepteurs des locaux des jeux de Pékin fournit un étalage positif et une inspiration pour de futurs organisateurs de jeux".

Transports

Les organisateurs ont une stratégie offrant des transports gratuits en commun aux spectateurs ayant des billets pour les diverses manifestations olympiques - il est projeté d'offrir le service gratuit de transport en commun avant que les jeux débutent et jusqu' à la fermeture du village Paralympique, soit sur un total d'un peu plus de 50 jours.

Un total de 3060 voitures à essence, de mini vans et de petits autobus seront déployés, lesquels véhicules, d'après les organisateurs répondront aux normes modernes de contrôle d'émission de gaz.

De la flotte de presque 2300 voiturettes et autobus déployés pendant les jeux, les organisateurs indiquent que 400 seront alimentés au gaz naturel, et le reste au diesel. Tous auront moins de 10 000 kilomètres au compteur ou seront neufs.

Le rapport indique: “le PNUE approuve l'introduction de 400 autobus alimentés au gaz naturel à la flotte olympique mais juge qu'il y a des possibilités considérables pour améliorer la petite flotte de véhicule à essence, en donnant une plus large disponibilité aux options de véhicule à carburant plus propres".

L'eau et les déchets

Des investissements considérables ont été faits dans le traitement de l'eau et des eaux d'égout, la collecte des eaux de pluie et les systèmes d'irrigation. Par exemple les blocs perméables composent une grande partie du pavage au terrain de base-ball de Fengtai. Ceux-ci permettent à l'eau de pluie de s'infiltrer à travers les sols pour retrouver les systèmes de collectes sous terre. Dans le village olympique des médias, au moins 3000 mètres cubes d'eau de pluie peuvent être capturés en utilisant des briques perméables, des tuyaux et des puits installés sur les toits, les routes et les secteurs verts.

Les organisateurs se sont fixé pour objectif le recyclage de 50 pour cent des déchets. Un essai, effectué pendant les 11èmes championnats du monde de base-ball l'année dernière, a permis de réaliser presque 90 pour cent de recyclage.

Le rapport indique: "Une des préoccupations du PNUE cependant est que l'accent est actuellement mis sur le processus de traitement des déchets et non sur la minimisation de la production de ces déchets. Des programmes ont été développés, comme la "Cup of the Cup" lors de la coupe du monde de football FIFA 2006, pour réduire au minimum les déchets en
favorisant les tasses ou gobelets réutilisables".

Matériaux respectant l'environnement et Produits chimiques dégradant la couche d'Ozone

Les organisateurs ont fait de large utilisations d'un composé à base de plastique recyclé et de bois pour décorer des façades et les planchers et fabriquer des obturateurs de fenêtre et des tables de pique-nique afin de réduire la demande en bois de construction.

Les organisateurs ont réalisé "un accomplissement extraordinaire" en évitant l'utilisation des produits chimiques qui endommagent la couche d'ozone dans les équipements et les lieux de jeux et pour des équipements tels que les climatiseurs, les unités de réfrigération et les systèmes de lutte contre les incendies.

Le tétrachlorure de carbone et le chloroforme méthylique, - deux substances préjudiciables à la couche d'ozone – ont été interdits pour des usages tels que la blanchisserie et le nettoyage de circuits électroniques.
Des fournisseurs tels que le Coca-cola et McDonald's se sont engagés. Par exemple, Coca-cola fournira 4000 refroidisseurs de bouteille utilisant des réfrigérants naturels.

Aménagement et sylviculture

Les organisateurs ont fait de l'aménagement en parc une priorité pour les sites des jeux, spécifiquement le jardinolympique où des secteurs aménagés en parcs verts comprenant la plantation d'espèces résistantes à la sécheresse et d'espèces sauvages, couvrent plus de 900 hectares d'un total d'environ 1160 hectares.

Un parc olympique de plus de 580 hectares a été établi dans la ville avec des collines et des jets d'eau. Il sera protégé, et servira de "poumon vert" aux villes environnantes et au village olympique qui deviendront un secteur résidentiel après les jeux.

Marketing, Education et Communication

Les organisateurs ont répandu le concept de Jeux Olympiques verts à travers une variété de mesures en coopération avec les ministères, le conseil municipal, les groupes environnementaux, les écoles, le secteur privé et les communautés locales.

Plus de 550 écoles dont 200 de Pékin ont été jusqu'ici nommées comme écoles modèles olympiques où des valeurs olympiques comprenant l'environnement sont favorisées. Les écoles primaires de Pékin participent à l'opération "préservation d'un baril d'eau cet été" pour promouvoir l'économie de l'eau.

Le BOCOG a d'autres initiatives de prise de conscience incluant la Communauté verte et la campagne de la maison verte pour favoriser la compréhension de l'environnement dans les ménages et les communautés.

Une autre initiative est l'exposition itinérante "Proche de la nature main dans la main avec Fuwa" qui favorise la sensibilisation à l'environnement vivant et de l'habitats des mascottes olympiques: le poisson, l'antilope tibétaine, l'hirondelle et le panda.
Le rapport indique que le PNUE pense que plus de sensibilisation environnementale pourrait être générée dans le pays et pour les visiteurs qui assisteront aux jeux par le biais de l'incorporation des messages des mascottes sur le site internet des Jeux Olympiques "verts".

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