Aquilaria crassna | |||||||||
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Classification classique | |||||||||
Règne | Plantae | ||||||||
Sous-règne | Tracheobionta | ||||||||
Division | Magnoliophyta | ||||||||
Classe | Magnoliopsida | ||||||||
Sous-classe | Rosidae | ||||||||
Ordre | Myrtales | ||||||||
Famille | Thymelaeaceae | ||||||||
Genre | Aquilaria | ||||||||
Nom binominal | |||||||||
Aquilaria crassna Pierre ex Lecomte, 1914 | |||||||||
Classification phylogénétique | |||||||||
Clade | Angiospermes | ||||||||
Clade | Dicotylédones vraies | ||||||||
Clade | Rosidées | ||||||||
Clade | Malvidées | ||||||||
Ordre | Malvales | ||||||||
Famille | Thymelaeaceae | ||||||||
Statut de conservation IUCN : | |||||||||
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Aquilaria crassna (Trầm hương en vietnamien / May Hom en thaï, ce qui signifie bois -parfum) est un arbre tropical vivant dans le sous-étage forestier de forêts tropicales d'Asie du sud-Est, toujours de manière dispersée et à généralement l'abri de la canopée. Son nom scientifique ne date que de 1914-1915, mais il fait l'objet d'une exploitation multiséculaire, dans l'ancienne Cochinchine et au Cambodge.
Cette espèce est parfois placée dans la famille des Aquilariaceae. Néanmoins, la plupart des classifications, dont la classification phylogénétique, la placent parmi les Thymelaeaceae.
Les feuilles sont vert foncé, couvertes d'une cuticule cireuse brillante. Les fleurs sont discrètes (petites et jaune pâle)
Le bois vivant de l’Aquilaria crassna, comme celui d’autres espèces de ce genre, a la propriété de sécréter une résine particulière, très odorante, en réaction à certaines agressions physiques (blessures, feu) ou biologiques (attaques d’insectes xylophages, de bactéries et champignons). Cette résine est dite « calambac », « gaharu, » « bois d'agar », « bois d'argile », « bois d'aloés » (ou « bois de gélose » pour les scientifiques).
La poudre ou le copeaux du bois malade qui produit cette résine ou l'huile essentielle qu'on en tire sont très recherchés par la médecine traditionnelle asiatique et de plus en plus pour l’industrie des cosmétiques et de papiers et d'encens parfumés.
D'autres espèces d’Aquilaria et toutes les espèces de Gyrinops aussi exploitées pour le calambac peuvent être confondues avec l'Aquilaria crassna. C'est pourquoi le commerce du calambac menace toutes ces essences..
Les aquilarias sont confrontés à une double menace de déforestation et de surexploitation.
Les Aquilaria ont été très surexploités depuis les années 1970 et sont dans les années 2000 considérés comme menacés de disparition sur l'essentiel de leur aire de répartition. pourtant, seul Aquilaria malaccensis Lamk., est inscrit à l’Annexe II de la CITES.
En Thaïlande, et notamment dans le parc national du Khao Yai, l'exploitation illégale d'Aquilaria crassna est un problème sérieux. Elle est attribuée à des villageois qui pénètrent discrètement dans le parc pour racler les troncs des arbres qu'ils exploitent en les laissant debout. Ils ne prélèvent à chaque fois que le bois noirci et reviennent à intervalles réguliers ce qui condamne l'arbre à mourir. D'autres fois, les arbres sont abattus et leur bois récolté après qu'il se sera dégradé. Cette seconde méthode serait le fait de braconniers cambodgiens.
Le commerce des sous-produits de cet arbre est pluriséculaire en en Inde et Asie du Sud-Est, mais il s’est accru récemment au point d'avoir fait disparaître l'espèce d'une grande partie de son aire normale de répartition, et jusque dans les zones théoriquement protégées (parcs et réserves naturelles). Cet arbre fait l’objet d'un commerce illégal important qui rendent le commerce du bois de gélose vulnérable en termes de développement durable
C’est pourquoi l’espèce, en raison de sa valeur commerciale, et peut-être médicamenteuse, a été retenue comme prioritaire lors d’un atelier de travail de la FAO sur les ressources génétiques forestières d'Asie du sud-est pour les forêts du Laos, Cambodge, Thaïlande et Vietnam où cette espèce est encore présente et depuis peu cultivée (Eduardo Massao N. NAKASHIMA, Mai Thanh Thi NGUYEN, Quan Le TRAN and Shigetoshi KADOTA: “Field survey of agarwood cultivation at Phu Quoc Island in Vietnam”. J. Trad. Med., 22, 296-300, 2005 .). La CITES s'inquiète aussi du fait qu’alors qu’autrefois on n'abattait que des arbres produisant du bois d’agar, c’est-à-dire infectés par des champignons et bactéries, aujourdh’ui on coupe aussi des arbres sains pour vendre le bois en poudre ou copeaux.