Dans le cas où G est commutatif, le groupe dual possède une propriété intéressante, il est isomorphe à G, ce qui permet simplement de construire une analyse harmonique sur G.
Dans ce pararagraphe le groupe cyclique d'ordre g est noté Cg et ω désigne une racine primitive g-ième de l'unité, c'est-à-dire un générateur du groupe des racines g-ièmes de l'unité. Le symbole 1C désigne ici un générateur du groupe Cg et si s est un entier compris entre 0 et g - 1, alors sC désigne la valeur s.1C.
Un cas simple d'analyse du groupe dual correspond au groupe cyclique, il est décrit par les propositions suivantes :
χ(1C) est une racine de l'unité et ω est une racine primitive, il existe donc un entier i compris entre 1 et g - 1 tel que χ(1C) est égal à ωi. Les propriétés de morphisme de χ montre l'égalité suivante, ce qui permet de conclure :
Il suffit de vérifier que χi est bien un morphisme de groupe. Cette propriété découle des égalités suivantes :
Vérifions que l'application φ est un morphisme :
Les résultats du paragraphe précédent se généralisent à tous les groupes abéliens finis:
Ce résultat découle du fait qu'un groupe abélien fini est un produit de groupes cycliques et de la proposition suivante :
Notons iH (resp. iK) le morphisme canonique de H (resp. K) dans HxK. Considérons alors le morphisme ψ du dual de HxK dans le produit des duals défini par :
L'application ψ est un morphisme injectif, soit χH, χK deux éléments des duals de H et de K. On remarque que l'application χHxK de HxK dans C* définie par :
est un caractère de HxK antécédent de (χH, χK). L'application ψ est donc bien surjective. Ce qui termine la démonstration.