Chara | |||||||||
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Classification | |||||||||
Domaine | Eukaryota | ||||||||
Règne | Plantae | ||||||||
Division | Charophyta | ||||||||
Classe | Charophyceae | ||||||||
Ordre | Charales | ||||||||
Famille | Characeae | ||||||||
Genre | |||||||||
Chara L., 1753 | |||||||||
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Chara est le nom d'un genre d'algue vertes de la famille des Characeae. Ces végétaux sont aquatiques (algues d'eau douce, avec quelques espèces capables de vivre en eaux saumâtres et dans des habitats littoraux sous l'influence du sel).
Elles appartiennent au groupe non encore bien formalisé des Charophyta (et sont de l'ordre des Charales).
Linnée a créé le genre Chara en 1753.
Elles semblent être les algues les plus proches des plantes vertes terrestres (Embryophyta). Les botanistes sont en train d'étudier leurs relations génétiques avec d'autres groupes végétaux pour confirmer ou infirmer cette hypothèse.
Ces plantes sont généralement en régression ou ont déjà disparu d'une grande partie de leur aire naturelle et potentielle de répartition, en raison de la destruction de leur habitat, mais surtout en raison de l'eutrophisation croissante et générale de l'environnement.
Charas et characées sont des plantes multicellulaires et branchues, caractérisées par des cellules géantes (macroscopiques ; d'une longueur de 1 à 2 cm pour chaque cellule de la tige principale). Chacune de ces cellules est constituée d'une grande vacuole centrale, d'un endoplasme et du cytoplasme qui contient un ou plusieurs noyau(x) et qui est animé d'un constant mouvement, dit de "cyclose". Cette cyclose est caractérisé par une vitesse de flux au moins huit fois plus rapides (jusqu'à 70 µm/s) que ceux observés chez d'autres plantes, telle que l'élodée. Ceci fait des characées une intéressante plante de laboratoire pour ceux qui étudient le phénomène de cyclose.
Sous la membrane plasmique, l'ectoplasme (film cytosolique sans cyclose) tapissé de chloroplastes est responsable de la photosynthèse. Aux entrenoeuds, des verticilles de "rameaux" courts prennent naissance, qui donneront éventuellement lieu à une future subdivision de la plante.
Leur thalle peut atteinte 120cm de long. Elles n'ont pas de racines, mais se fixent dans le substrat (sable, sédiment vaseux, gravier..) par des rhizoides.
Après un certain temps, leur cuticule se rigidifie fortement en accumulant du carbonate de calcium. Elles prennent alors une texture dure et "griffante" au toucher (comme quand on manipule des prêles)
Certaines espèces émettent une odeur fétide quand on les écrase.
Leur "tige" est en fait une tige centrale creuse composée de nœuds, chaque entre-nœud étant une cellule géante multinucléée. La tige porte à chaque nœud un éventail de petites ramilles qui la fait superficiellement aux plantes du genre Equisetum.
Chez la plante en bonne santé, on observe facilement et nettement au microscope - à l'intérieur des cellules géantes - le phénomène de cyclose (ou « streaming cytoplasmique ») ; On n'a jamais observé de cyclose plus rapide chez d'autres plantes. Ce mouvement , normalement entretenu par des microfilaments présents à l'intérieur de la cellule, est ralenti lorsqu'un toxique (ex : cyanure, Cytochalasin B) y pénètre.