Château d'Ussé | |||
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Période ou style | Inspiration médiévale et Renaissance | ||
Type | Château de la Loire | ||
Architecte | Renaissance | ||
Début construction | XVe siècle | ||
Fin construction | XVIe et XVIIe siècles | ||
Propriétaire actuel | Privé | ||
Protection | Classé MH | ||
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Latitude Longitude | |||
Pays | France | ||
Région historique | Touraine | ||
Région | Centre | ||
Département | Indre-et-Loire | ||
Commune française | Rigny-Ussé | ||
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Le château d'Ussé se trouve à Rigny-Ussé, en Indre-et-Loire (région Centre, France). Il fait partie des châteaux de la Loire. Ce château est un domaine privé, ouvert à la visite. Il appartient au 7ème Duc de Blacas.
Il fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques depuis le 15 avril 1931.
Ce château est bâti au bord de l'Indre, un affluent de la Loire. Il se situe à 33 km à l'ouest de Tours et à 14 km de Chinon, sur la commune de Rigny-Ussé.
Le château présente deux styles architecturaux, l'un d'inspiration médiévale et gothique et l'autre de la Renaissance. La cour intérieure présente un exemple de ces deux styles. La première partie des travaux de construction date du XVe siècle par Jean V de Bueil. Le château sera achevé sous l'aspect actuel aux XVIe et XVIIe siècles.
Les jardins à la française ont été inspirés par Le Nôtre, l'architecte de Louis XIV.
Construite entre 1521 et 1535 par Charles d'Espinay et son épouse Lucrèce de Pons, la collégiale d'Ussé, dédiée à la vierge et à Sainte-Anne, fait office d'oratoire privé et de chapelle funéraire. La porte d'entrée, en anse de panier, est surmontée d'un entablement et d'un fronton cintré à coquille. Les embrasements de l'arc sont ornés de dix-sept médaillons d'où apparaissent les bustes des douze Apôtres sur les côtés (le Christ est au centre). À droite du christ, et de haut en bas se trouvent Pierre, Jean, Jacques le Majeur, André, Thomas, et peut-être Jacques le Mineur. Les quatre médaillons du bas ont pour thème la Mort.
Les stalles du XVIe siècle, de style gothique enrichies de décors à l'italienne, sont de Jean Goujon.
Une statue de dieu le père trône sous un baldaquin, tandis que l'on peut admirer une Vierge en faïence émaillée de Lucca della Robia.
Le site du château d'Ussé est habité depuis la préhistoire, comme en attestent les traces retrouvées sur les lieux. On note également une présence gallo-romaine (petit tumulus et tombes), et certaines rumeurs en font la propriété du gallo-romain Uccius. Cité au VIe siècle sous le nom d'Ucerum (chronique de Turons), le site d'Ussé, adossé à la forêt de Chinon, occupe un espace stratégique, contrôlant la route de Chinon, et la navigation de la Loire et de l'Indre.
Le premier seigneur connu d'Ussé fut en 1004 le chef viking Guelduin Ier de Saumur (dit le diable de Saumur), seigneur de Saumur, d'Ussé et de Pontlevoy, portant les couleurs du comte de Blois Thibeut II puis Eudes II. Il édifia la première forteresse en bois. Son fils Guelduin II lança en 1040 la construction en pierre d'un premier château.
En 1099, Olivier d'Ussé est le seigneur des lieux.
Vers la fin de la guerre de cent ans, en 1424, Jean V de Bueil, comte de Sancerre, seigneur d'Ussé et capitaine du roi, membre d'une des plus illustres familles tourangelles, fait construire la structure de base du château actuel. Il meurt en 1477. Son fils Antoine, seigneur d'Ussé en 1456, épouse en 1462 Jeanne de Valois, fille de Charles VII et d'Agnès Sorel. Elle lui apporte une dot de 40 000 écus d'or. Dans les années 1460, il entreprend la reconstruction du château dans le style du XVe siècle. Surendetté, Antoine de Bueil vend Ussé à Jacques d'Espinay en 1485.
D'origine bretonne, Jacques d'Espinay est le fils du chambellan de François II de Bretagne. Il devient lui-même chambellan des rois Charles VIII et Louis XII, puis accède à la fonction de grand-maître de l'hôtel de la reine. Il poursuit les travaux du château et fonde en 1521 la collégiale d'Ussé destinée à devenir la chapelle funéraire de sa famille.
Son fils Charles d'Espinay et sa belle-fille Lucrèce de Pons poursuivent les travaux. Leur fils, René d'Espinay, leur succède en 1534. La chapelle, dédiée à Sainte-Anne, est consacrée le 11 août 1538. Lui-même criblé de dettes, René vend le château en 1557 à Suzanne de Bourbon.
La fille de Suzanne de Bourbon, Louise de Rieux, apporte le domaine à son époux René de Lorraine, marquis d'Elbeuf. Toujours par mariage, Ussé passe à Henri de Savoie, duc de Nemours, qui meurt en 1620. Après une succession de propriétaires le château est acquis en 1659 par Thomas Bernin, marquis de Valentinay, secrétaire du roi. C'est en 1664 que le marquis de Valentinay fait aménager les jardins d'après des dessins de Le Nôtre.
En septembre 1700, la châtellenie d'Ussé est érigée en marquisat en faveur de Louis II Bernin de Valentinay, receveur général des finances à Tours et ami de Charles Perrault, qu'il recevra plusieurs fois au château. Le domaine comprenait également les terres de Rivarenne et Bréhémont. Il est écrit dans le dossier : « La Seigneurie d'Ussé est très considérable, et d'une grande étendue, consistant en un château avec cinq grosses tours et fermé de fossés à fond de cave et pont-levis, dans l'enceinte duquel est une église (chapelle actuelle), qui en est la paroisse où il y a un Chapitre composé d'un Doyen et de cinq chanoines de la Fondation des Seigneurs du dit lieu, avec un parc de soixante arpents, clos de murs, et avec tous les ornements qui peuvent rendre une terre capable de porter un titre éminent ». Contrôleur Général de la Maison du Roi, Louis Bernin de Valentinay épouse en janvier 1691 Jeanne-Françoise Le Prestre de Vauban, décédée le 14 novembre 1713, seconde fille du célèbre maréchal de France. Ils auront trois enfants: Louis Bernin, marquis d'Ussé, ainsi que deux filles dont la cadette sera religieuse à Sainte-Marie-de-Saint-Denis. Vauban viendra d'ailleurs plusieurs fois au château d'Ussé, et plusieurs plans de fortification furent réalisés au château. Il est d'ailleurs l'auteur de la construction italienne et des terrasses du château, ainsi que de l'allée des cavaliers.
Voltaire y aurait séjourné, et écrit une partie de La Henriade.
En 1780, les déscendant de Louis Bernin de Valentinay vendent le château.
En 1807, le château passe à la famille de Duras. Les cèdres du Liban ramenés de terre sainte en 1817 par Châteaubriant pour son amie Claire de Kersaint, épouse du duc de Duras, sont visibles près de la chapelle. Châteaubriant y aurait rédigé une partie de ses mémoires d'Outre-Tombe.
La fille du duc de Duras cède le domaine à son petit neveu le duc de Blacas, dont les descendants sont toujours propriétaires du château.