château de Cherveux | |
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Période ou style | |
Début construction | XIIe siècle |
Fin construction | XVe siècle |
Propriétaire initial | famille de Luzignan |
Propriétaire actuel | indivision Redien |
Protection | Classé MH |
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Latitude Longitude | |
Pays | France |
Région historique | Poitou |
Subdivision administrative | Poitou-Charentes |
Subdivision administrative | Deux-Sèvres |
Commune française | Cherveux |
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Le château de Cherveux est situé sur la commune de Cherveux dans le département des Deux-Sèvres. Il fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques depuis le 16 septembre 1929.
Primitivement, ce fut une simple motte féodale. Cherveux est mentionné en 1100 comme dépendance de l'abbaye de Saint-Maixent. Il passe ensuite entre les mains des Lusignan et devient une forteresse. La maison des Lusignan acquit dès le haut Moyen Âge une puissance qui permit à Guy de Lusignan de monter sur le trône de Chypre et de Jérusalem - île conquise par Richard Cœur de Lion au début du XIIe siècle.
La légende donne au château une origine très ancienne, la fée Mélusine "Mère Lusine", la fée bâtisseuse, moitié femme, moitié serpent... et peut-être que la forteresse a surgi d'une dorne de pierres qu'elle laissa tomber une nuit de "noire lune" alors qu'elle survolait la région poitevine...
Il est confisqué aux Lusignan en 1242 par Saint Louis sur Hugues XI de Lusignan qui avait des démêlés avec le roi et donné par celui-ci à son frère Alphonse, comte du Poitou. Le château fut restitué à ses descendants car il fit sa soumission et rentra en grâce (il accompagna le roi à la croisade et mourut dans un combat en arrivant en Égypte en 1249). En 1303 Le château passa par la suite aux Mello puis aux Craon et aux Chalons. Il fut saisi par les Anglais en 1363 sous le règne d'Édouard III et donné à Guillaume de Felton, sénéchal du Poitou.
Mais après la victoire de Du Guesclin en 1369, le château revient à son ancien propriétaire Amaury de Craon. Puis succéda Guy de la Trémoille (chambellan, Premier ministre et gouverneur du royaume de Charles VII), Louis de La Trémoille vendit Cherveux en 1457 à Amaury d'Etissac (seigneur de Coulonges-les-Royaux) qui le céda à Jean de Naydes qui à son tour le vendit à la famille Chenin.
Leur fille Louise Chenin épousa Robert Conningham en mai 1440. D'origine écossaise, capitaine de la garde du corps du roi (fort bien en cour auprès de Louis XI), Cunningham (ou Conygham selon les textes de la BNF) eut les moyens de faire élever le château dans sa forme actuelle d'un seul jet, vers 1470.
Cherveux fut transmis par mariage aux Puyguyon, puis aux Saint-Gelais. Louis de Saint-Gelais, amiral de la flotte protestante, un des principaux chefs protestants de la région, s'empara de Niort et fut chargé du commandement de la province du Poitou dont Henri IV le nomma par la suite lieutenant général. Il en fit une redoutable place forte.
Elle allait être néanmoins prise et subir bien des avanies en 1569 par le comte du Lude qui passa toute la garnison au fil de l'épée. Ensuite en 1574 par le duc de Montpensier. Enfin en 1586, le 15 décembre elle subit les assauts de M. Malicorne, gouverneur du Poitou.
À la mort de Louis de Saint-Gelais, son fils Josué de Saint-Gelais devint seigneur de Cherveux. Il fit don à l'église réformée d'un jardin pour y édifier un temple en 1620.
Après toutes ces épreuves, le propriétaire Charles de Saint-Gelais se convertit au catholicisme et fit interdire le culte protestant à Cherveux. Succédèrent aux Saint-Gelais les Plessis-Chatillon, puis au XVIIIe siècle les Narbonne-Pelet.
Le comte et la comtesse de Narbonne-Pelet moururent guillotinés. Leurs biens furent confisqués et vendus au profit de la nation. Les archives furent brûlées au milieu de la cour et le pic des démolisseurs saccagèrent les blasons. L'accès aux douves pour les habitants qui venaient faire boire leurs animaux et laver leur linge évita sa destruction.
Il fut vendu à Pierre Alloneau, le 12 frimaire an III de la Révolution, qui fit interdire l'accès dans la cour et donc aux douves malgré les protestations des habitants (le procès dura 20 ans). Les descendants de celui-ci (famille Clouzot-Meynier) le conservèrent jusqu'en 1931 et le vendirent à Lucien Redien (dont le père d'abord et lui-même ensuite étaient fermiers depuis 1912)
Le château fut classé monument historique le 16 septembre 1929. Il est aujourd'hui la propriété de l'indivision Redien.