À l'intérieur du château se trouve une sympathique cour intérieure. Le château est entouré par une douve. L'entrée du château jouxte la place centrale du village. De l'autre côté, le château est entouré par les champs où se pratiquent les activités typiques. Dans l'espace attenant au château il y a une écurie et des granges.
Le château dessine un pentagone irrégulier entouré de douves qui ne sont plus alimentées.
L'entrée du château se fait par le pont dormant de trois arches qui passe la porte charetière. Elle est dominée par un chemin de ronde muni de sept mâchicoulis. Un passage vouté traverse le châtelet.
La pièce maîtresse, joyau de Cherveux, se dresse devant le visiteur lorsqu'il arrive au château par le village. Il s'agit d'un superbe donjon avec ses redans, ses mâchicoulis sculptés et sa lucarne richement ornée d'oiseaux, d'anges et de feuillage.
La beauté du château vient de l'agencement des divers corps de bâtiments qui composent l'édifice et qui, partant du massif donjon sont reliés entre eux par une succession de tours et de tourelles à pans coupés, formant une composition géométrique d'une extrême rigueur n'excluant d'ailleurs pas le pittoresque. Bien que son origine soit fort ancienne le château, plusieurs fois ruiné par les guerres, date en son état actuel de la seconde moitié du XVe siècle et de Robert de Coningham. Lors de sa reconstruction, une seconde enceinte formée de murailles et de tours fut élevée ; celle-ci a complètement disparu aujourd'hui. Pendant les guerres, les habitants voisins du château avaient la permission de s'y établir avec leurs femmes, leurs enfants, leurs meubles et leurs troupeaux. Protection appréciable, même si elle se payait par l'obligation de contribuer aux réparations et de monter la garde... De nos jours, le château est cerné par de larges douves et une solide muraille d'une construction remarquablement soignée.
Accolée au porche qui succède au pont, une construction plus récente abritait les soldats, désormais transformée en chambres d'hôtes. Lors des sièges et des guerres, de grosses destructions furent infligées à cette forteresse : ainsi une grande partie des murailles a-t-elle à jamais disparue. Nous entrons dans la cour intérieure qui présente la forme d'un pentagone irrégulier. Au fond nous voyons une tour ronde dérasée à droite se dresse le donjon auquel vient s'appuyer le logis formant deux côtés du polygone, il était accessible par un escalier et un pont-levis. L’orifice permettant de passer la chaîne est visible au-dessus de la porte. Chaque étage du donjon comporte une chambre, des latrines, et une arrière chambre. Appuyé au donjon, quelques années après : le « corps de logis », composé de 4 niveaux. Dans la salle de réunion, la charpente en « bateau renversé » était recouverte d’un enduit de chaux permettant l’isolation, et la sécurité incendie. Les remparts démolis, ainsi que 3 tours, quelques années avant le XXe siècle ont comblé une partie des douves. Grâce au plafond en forme de coupole, l’acoustique y est surprenante.
Grâce à la ligne brisée de sa façade, à ses tourelles et à ses échauguettes, aux choux frisés et aux feuillages de ses sculptures, cette demeure austère acquiert une élégance originale et harmonieuse.
Deux hautes tours d'escalier hexagonales viennent animer la façade. L'art des artistes du gothique flamboyant s'est exercé aux portes, aux crochets des lucarnes et aux culs-de-lampe des tourelles.
À l'angle nord-ouest une tour trapue, décapitée témoigne de la première construction féodale dressée en ce lieu jusqu'au XVe siècle.
En effet ces angles (redans), qui pourraient sembler n'être qu'un artifice architectural servant à alléger la masse, sont en réalité destinés à protéger les fenêtres et les défenseurs. C'est l'utilisation récente des armes à feu a conduit à modifier la structure des édifices militaires.