Le chörten est la forme tibétaine des stûpas bouddhiques que l'on retrouve dans l'ensemble de l'Asie. Les chörtens existent de toutes les tailles et avec plusieurs couleurs.
Le stûpa indien était initialement une construction pérenne symbolisant un monument funéraire sans espace intérieur accessible. Le premier stûpa a été construit en Inde, au IIe siècle avant notre ère. Il était un des symboles de la religion bouddhiste, à une époque où les images religieuses n'étaient pas admises.
Les premiers chörtens du Tibet étaient destinés à recevoir les reliques du Bouddha Sakyamuni. Puis, ils devinrent les réceptacles des corps des Tibétains considérés comme saints. D'autres chörtens contiennent aussi des textes sacrés.
La forme du stûpa connaît une forte variation lors de sa dissémination dans le continent asiatique, chaque région développant son style propre. Ainsi, au Tibet et dans ses anciens satellites culturels que sont le Bhoutan et le Sikkim, il devient un chörten, avec sa forme caractéristique de bulbe, tandis qu'à l'inverse, en Birmanie et en Asie du Sud-Est, il adopte une forme typique de cloche.
À cause de la relative rareté du bois au Tibet, et en l'absence de construction monumentale en pierres, le chörten est construit dans les mêmes matériaux que les fermes et les monastères : briques séchées ou pierres carrées avec un habillage en plâtre. Le renouvellement du plâtre constituait un acte de mérite.
Le style des Chörtens peut varier des copies des stûpas indiens (notamment de ceux du Cachemire ou du royaume Pala) à des édifices complexes bâtis sur plusieurs niveaux avec des espaces intérieurs accessibles et réservés au culte, comme c'est le cas pour le chörten de Gyantse alors dénommé kumbum.
La conception des chörtens tibétains peut varier, des murs arrondis dans le kham à des formes carrées et des murs à quatre côtés au Ladakh. Ils sont aussi utilisés pour y accrocher les drapeaux de prière tibétains.
Accès à Lhassa par la porte ouest en 1938 | |||
Traversée d'un col | Lhasa en 2006 devant le Potala |