Collégiale Saint-Martin | |||
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Latitude Longitude | |||
Pays | France | ||
Région | Alsace | ||
Département | Haut-Rhin | ||
Ville | Colmar | ||
Culte | Catholique romain | ||
Type | Collégiale | ||
Style(s) dominant(s) | Gothique | ||
Protection | Monument historique | ||
Localisation | |||
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L’église Saint-Martin de Colmar, ancienne collégiale surnommée « cathédrale Saint-Martin », est l'édifice religieux le plus important de la ville de Colmar, en Alsace, et l'une des plus grandes églises gothiques du Haut-Rhin.
Elle fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques depuis 1840.
Déjà avant l'an mil existait à Colmar une prévôté relevant de l'abbaye de Munster. Par une bulle de 1234, le Pape Grégoire IX la transforma en chapitre collégial, toujours placé sous l'autorité de Munster. A partir de 1245, le chapitre compte seize chanoines, puis seulement douze à partir de 1440.
Des restes de la première église bâtie vers l'an mil en style carolingien tardif ont été mis au jour en 1982. On a également pu retrouver des fondations de la deuxième église du site, de style roman. La reconstruction de l'édifice actuel fut effectuée de 1234 à environ 1365. La construction commencée par le transept, poursuivie par les trois nefs et les clochers, s'achève par le chœur et son déambulatoire, dont les plans furent conçus par l'architecte Guillaume de Marbourg, décédé en 1366. La date exacte d'achèvement des travaux est indéterminée, puisque l'édifice ne fut jamais totalement terminé : la tour nord initialement prévue fait toujours défaut.
Le 23 mai 1572, un violent incendie détruit la flèche du clocher sud, les toitures et les combles de l'église, de même que le clocheton qui s'élevait sur la croisée du transept. L'année suivante, un couronnement provisoire de style Renaissance est posé sur le clocher. La flèche n'a jamais été reconstruite depuis.
À la Révolution française, le chapitre collégial est supprimé. La collégiale devient alors la cathédrale constitutionnelle du Haut-Rhin. Depuis 1802, elle est devenue église paroissiale, même si elle continue à être souvent dénommée la « cathédrale » ou la « collégiale ».
L'église est entourée de nombreux portails (certains ont été murés), dont les plus grands présentent un tympan richement décoré. Le toit de tuiles, coloré, rappelle celui de la collégiale Saint-Thiébaut de Thann. Les colonnes massives de la façade (d'un style architectural assez rare), donnent à l'édifice vu de devant un aspect assez pesant, qui contraste avec l'aspect aérien des fenêtres de l'abside.
L'intérieur, qui a subi des dégradations au cours de la Révolution française, présente un aspect dépouillé depuis que le mobilier installé au XIXe siècle a été supprimé. L'église possède cependant des sculptures (autel, Vierge) et vitraux (tête du Christ sans barbe au-dessus du portail nord, du début du XIIIe siècle) du Moyen Âge, très bien conservés.
On notera que l'église a également abrité pendant de nombreux siècles la fameuse Vierge au buisson de roses, peinte en 1473 par Martin Schongauer, volée en 1972, puis retrouvée fortuitement en 1973 et installée à l'église des Dominicains, où elle est maintenant conservée.