Conservation du tigre - Définition

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Menaces pesant sur l'espèce

Ennemis naturels

Le tigre a peu d'ennemis naturels. Toutefois, les meutes de dholes peuvent attaquer et tuer un tigre. Il arrive aussi que des ours ou des tigres mâles tuent les jeunes tigres.

Chasse

Deux tigres rabattus sur la ligne de chasse lors d’une chasse du roi Georges V à dos d’éléphants en Inde en 1912.
« Par contre, nous affirmons qu'il faut beaucoup de poudre et beaucoup de plomb pour chasser le tigre. [...] Je propose donc la carabine double, calibre de dix-huit millimètres, avec balle cylindro-conique, légèrement forée à l'arrière. »

— A. Thomas-Anquetil, 1866.

La chasse aux trophées a été une cause importante de régression du tigre au cours du XIXe siècle et du début du XXe siècle. La chasse au tigre était en effet un sport apprécié des colons et des maharadjahs. Des battues étaient organisées durant lesquelles les tigres avaient bien peu de chance de survivre. Le tigre, animal craint pour sa force et sa cruauté présumée, était le prédateur à tuer pour sa gloire personnelle. Le félin était également un mangeur d'homme, et cette chasse intensive visait aussi à réduire sa population.

À la fin du XIXe siècle, quelques chasseurs s’inquiètent de la raréfaction des tigres : par exemple, le capitaine du corps du personnel du Bengale signale en 1882 que seul deux ou trois tigres pouvaient être tués en deux semaines tandis qu’aux temps plus anciens, une douzaine était tuée pour le même intervalle.

Le commerce des peaux a également accéléré cette chasse. Au début du XXe siècle, une peau valait 200 roupies, et un tapis avec tête montée 300. Les fourrures étaient négociées par les marchands locaux puis vendues comme souvenirs dans les grandes villes indiennes aux touristes européens. Durant les années 1950 à 1960, on estime que plus de trois mille tigres ont été tués comme trophées.

La chasse au tigre est à présent interdite dans tous les pays où vit ce félin. Le braconnage et la perte de son habitat et de ses proies sont à présent les principales causes du déclin des populations.

Destruction de son habitat

Le tigre souffre de la destruction de son habitat. Aujourd'hui, le recul des forêts et des habitats naturels, la croissance démographique, la disparition des proies, l'extension des zones cultivées ainsi que l'augmentation de la pollution aggravent sa situation. Les individus de moins en moins nombreux, et parfois de plus en plus éloignés les uns des autres sur des espaces fragmentés, ont du mal à se rencontrer et reproduire.

Les incendies de forêts, l'utilisation de poison et la perpétuation d'un trafic ou commerce de peau et sous-produits pour certaines médecines traditionnelles continuent à peser sur la survie de l'espèce.

Médecine asiatique traditionnelle

En Asie, on utilise certaines parties du corps du tigre, comme ses os, pour fabriquer des remèdes traditionnels, conformes aux mythes et croyances des populations. Leur efficacité n'est pas établie, et ces pratiques contribuent à accélérer la disparition de l’espèce. Le trafic d'os a diminué en Inde et en Russie. En Chine, il est interdit depuis 1993 d'utiliser des extraits de tigre dans la pharmacopée et l'os de sailong a remplacé l'os de tigre. À Taiwan, 59% des pharmacies fournissaient des préparations à base d'os de tigre au début des années 90 et ne sont plus que moins d'1% à le faire fin 2009. Mais au Cambodge, en Indonésie, au Laos, au Myanmar et au Viêtnam, la lutte contre le braconnage est très faible et les marchés persistent. Dans les religions asiatiques, absorber le tigre métaphoriquement ou physiquement, c'est devenir un tigre. De plus, les traditions sont vivaces et lors des consultations, les médecins se voient demander du vin de tigre, traditionnellement obtenu par la macération d'une carcasse de tigre, par les patients.

A Sumatra, les produits du braconnage transitent par le Laos ou la Thaïlande pour ensuite rejoindre le marché chinois. Une peau de tigre se vend 900 €, une griffe 50 € et une canine 150 €.

Des propriétaires de fermes en Chine souhaiteraient pouvoir commercialiser les os et les peaux des tigres d'élevage morts. Le WWF estime que de braconner des animaux sauvages reviendraient moins chers que d'exploiter les animaux d'élevage et qu'au contraire il faille « empêcher, par tous les moyens, l'élevage en captivité des tigres à visée mercantile ».

Chuba tibétaine

Depuis moins de dix ans, la mode tibétaine est à la chuba en peau de félin, à savoir tigre ou panthère. Elles sont offertes lors des mariages des classes moyennes et portées par les célébrités locales. Les animaux utilisés sont des tigres d'Inde braconnés.

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