Cuniculture - Définition

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Cycle de production

Portée de lapereaux au nid.

Actuellement la grande majorité des élevages pratiquent la conduite en bande. Cela consiste à mettre toutes les lapins de l’élevage à la reproduction le même jour, de façon à ce que toutes les femelles de l’élevage soient au même stade physiologique, ce qui simplifie la conduite de l’alimentation, permet de faire des adoptions (les lapereaux naissent tous au même moment). Cette pratique a été rendue possible par le développement de l’utilisation de l’insémination artificielle dans les années 1980.

En élevage rationnel, la mise à la reproduction des lapines a lieu 11 jours après la naissance de la portée précédente, soit tous les 42 jours. Pour améliorer la réceptivité des lapines alors qu’elles sont en lactation, diverses méthodes sont employées comme l’usage d’hormones telles que l’equin chorionic gonadotrophin et la PGF2α, ou d’autres méthodes moins éprouvées comme le flushing alimentaire, l’adjonction de vitamines, le traitement lumineux ou la séparation temporaire de la lapine et de ses lapereaux.

Après mise bas, la lapine allaite ses petits pendant 35 jours, jusqu'au sevrage. Au sevrage, les lapines sont transférées dans une autre partie du bâtiment et mettent bas un nouveau lot de lapins quelques jours après le transfert. Pour les lapereaux restés dans l'ancienne cage de la mère, suit la phase d'engraissement (durée : 40 jours environ), pendant laquelle ils vont passer d'un poids avoisinant 900 grammes à un poids avoisinant 2,5 kg. À l'abattage, les lapins sont donc âgés de 70 à 75 jours (maternité + engraissement).

Certaines races de lapins, destinées à la commercialisation de luxe, comme l'Orylag, bénéficient de conditions d'élevage privilégiées.

Les installations d'élevage

Garenne

Autrefois, les lapins étaient majoritairement élevés en garennes. Olivier de Serres conseille d'ailleurs à l'époque de clore celles-ci avec un mur d'environ 2,5 à 3 m de haut et 1 m de fondation, ou avec un fossé rempli d'eau de 3 m de largeur.

Cages et clapiers

En 1883, Morant décrit en Angleterre la cage qui porte aujourd'hui son nom. Elle consiste en une cage à fond grillagé que l'on pose sur l'herbe d'une prairie et que l'on déplace tous les deux jours environ, pour permettre aux animaux qu'elles abritent de manger l'herbe. Ces cages sont aujourd'hui à nouveau utilisées, notamment dans le cadre de la production de lapin biologique.

Traditionnellement, les lapins étaient élevés dans des clapiers. Ceux-ci peuvent être en divers matériaux : bois, ciment, fibrociment ou métal. Ils sont munis d'un plancher incliné et imperméable permettant l'écoulement de l'urine. Leur taille peut varier, mais il est généralement considéré qu'un clapier doit mesurer au moins 70 cm de largeur sur 70 cm de longueur avec 60 cm de haut. Ils doivent aussi être équipés d'abreuvoirs et de mangeoires. On trouve dans certaines fermes des clapiers en maçonnerie, solides mais souvent difficiles à nettoyer.

Bâtiments d'élevage modernes

Aujourd’hui, les lapins sont très majoritairement élevés dans des cages à plancher grillagé qui permettent une meilleure maîtrise sanitaire par l’évacuation immédiate des excréments. Les lapines reproductrices sont placées dans des cages individuelles d’une surface variant entre 2500 et 3 200 cm², munie d’un nid pour la mise bas. Les jeunes à l’engraissement sont quant à eux placées dans des cages collectives, avec généralement entre 2 et 10 lapins par cage avec 450 à 600 cm² disponibles par lapin. Les cages mesurent entre 30 et 35 cm de hauteur.

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