Les pullulations de ce scolyte semblent en forte croissance, ce qui en fait une espèce à surveiller, y compris en Europe et Asie où il pourrait éventuellement devenir invasif.
Elles sont favorisées par le stress hydrique des arbres, et donc par les épisodes de sécheresses, et/ou par la perte d'eau des sols, par exemple suite au recul des castors et à la disparition de leurs barrages) et les monocultures de pins (contagion facilitée).
Dans les années 2000, 13,5 millions d'hectares dans l'ouest du Canada sont considérés comme touchés par des pullulations de dendoctrone du pin, qui avance vers les rocheuses et le sud de la Colombie-Britannique.
Ces pullulations pourraient être favorisées par la circulation de bois et de véhicules transportant le parasite, ainsi que par les modifications climatiques (les larves meurent moins lors d'hivers peu rigoureux).
Impacts sur le climat ? Certains chercheurs estiment que la situation pourrait empirer car cet insecte pourrait contribuer à une boucle de rétroaction positive augmentant le réchauffement climatique selon une étude publiée au printemps 2008, pour deux raisons :
Au rythme des années 2000 à 2008, en 20 ans (de 2000 à 2020), 374 000 km2 de forêts pourraient être détruites et produire par décomposition du bois (ou pire par incendie de forêt) environ 270 000 mégatonnes de dioxyde de carbone (acidifiant et gaz à effet de serre), soit autant que toutes les émissions du secteur des Transports au Canada durant 5 ans.