Doctrines et techniques de conservation - restauration - Définition

Source: Wikipédia sous licence CC-BY-SA 3.0.
La liste des auteurs de cet article est disponible ici.

Introduction

Les « doctrines » de conservation - restauration prennent en compte l’ensemble de l'histoire du patrimoine pour orienter les partis de restauration. Chaque génération et chaque collectivité ont en effet une approche différente de leur patrimoine, et les orientations, recommandations et prescriptions doivent être mûrement explicitées et justifiées afin de servir de référence. En effet, en 1964 a été adoptée une « Charte Internationale sur la conservation et la restauration », dite Charte de Venise. Elle codifie les devoirs des restaurateurs et leur donne des instructions pour préserver la lisibilité des interventions historiques successives ; elle les engage à veiller à ce qu’une nouvelle affectation n’altère ni l’ordonnance ni le décor des édifices ; chaque nouvelle intervention doit être réversible. De façon générale, la charte prévoit toutes sortes de gardes-fous pour préserver la signification de l’édifice. Avant tout, elle demande que soient utilisés des matériaux et des techniques traditionnels. Elle demande que puissent être distingués les ajouts des parties originales afin que la restauration ne falsifie pas le document d’art et d’histoire.

Les « techniques » à mettre en œuvre sont, elles, déterminées pour mener à bien un programme de travaux de conservation - restauration - réhabilitation - réutilisation et mise en valeur. Et ce à partir d'études spécifiques à chaque chantier faisant appel à des archéologues, historiens de l’art, historiens et si besoin à des laboratoires spécialisés. L'équipe de maîtrise d’œuvre doit en effet pouvoir disposer de toutes les informations nécessaires préalablement à toute intervention sur le patrimoine architectural ou mobilier.

Définition

Des progrès sont régulièrement constatés grâce à la recherche scientifique et l’évolution des techniques. Le "Réseau européen du patrimoine (Réseau HEREIN)" permet en outre la mise en œuvre et le suivi des conventions européennes relatives aux patrimoines architectural et archéologique.

De nouveaux lieux de concertation se sont développés et ont ainsi permis d'enrichir les débats sur ces notions de « doctrines » et « techniques » afin de confirmer et préciser les orientations recommandées par la Charte de Venise :

  • en France, la Commission nationale des monuments historiques ou la Commission nationale des sites, perspectives et paysages, la Commission des orgues non classés, les Commissions départementales des objets mobiliers,...
  • en Europe, le programme de coopération et d’assistance techniques du Conseil de l'Europe qui a intégré la notion de "conservation intégrée du patrimoine culturel". Les principes de conservation intégrée énoncent les lignes directrices d'une politique globale de sauvegarde et de réhabilitation du patrimoine culturel prenant en compte la valeur et le rôle de ce patrimoine pour la société. Ce concept a influencé l'élaboration des politiques partout en Europe et a considérablement élargi la notion même de patrimoine.

Au niveau de la mise en œuvre, la méthodologie appliquée aux interventions sur le patrimoine a évolué d’une façon spectaculaire avec les études préliminaires et préalables associant tous les acteurs du patrimoine. En outre les savoir faire des intervenants (conservateurs, archéologues, architectes, bureaux d'études, laboratoires, artisans et entreprises, réseaux associatifs,...) se sont - heureusement - mobilisés et ont coordonné leurs interventions.

Page générée en 0.181 seconde(s) - site hébergé chez Contabo
Ce site fait l'objet d'une déclaration à la CNIL sous le numéro de dossier 1037632
A propos - Informations légales | Partenaire: HD-Numérique
Version anglaise | Version allemande | Version espagnole | Version portugaise