Église Notre-Dame de Dijon - Définition

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L'orgue

Un premier orgue existait sur la tribune dès le XVIe siècle. Jean-Philippe Rameau (1683-1764) joua sur cet instrument de 1709 à 1713. En 1874, la restauration de la tribune nécessita le démontage de l'orgue. Un nouvel instrument fut construit en 1893 et inauguré en 1895. Sa partie mécanique et sonore, réalisée par le facteur dijonnais d'origine belge Jean-Baptiste Ghys, est installée dans un buffet néogothique.

La statue de Notre-Dame de Bon-Espoir

Notre-Dame de Bon-Espoir habillée d'une de ses parures, en 2007

Dans l'absidiole sud de l'église est exposée, au-dessus d'un autel d'orfèvrerie, la statue en bois appelée Notre-Dame de Bon-Espoir. Datant du XIe ou du XIIe siècle, cette statue de la Vierge est considérée comme l'une des plus anciennes de France. Il s'agissait à l'origine d'une Vierge assise sur un trône, tenant l'enfant Jésus sur ses genoux. Le siège a été supprimé anciennement et le dos de la statue a été scié et remplacé par un morceau de bois. L'enfant Jésus, et non sa tête seule, a disparu à la Révolution française, en 1794. Notre-Dame de Bon-Espoir avait déjà perdu ses deux mains au XVIIIe siècle. Son visage est par contre presque totalement indemne. Depuis plusieurs siècles, la statue a été souvent présentée couronnée et habillée d'une robe. À partir de 1959, il fut décidé de ne pas toujours la couvrir de parures, afin que chacun puisse voir complètement cette statue romane.

À l'origine, les vêtements sculptés de la Vierge portaient une polychromie romane et son visage une couleur bistre clair à peine plus sombre que le teint naturel. Au XVIe ou au XVIIe siècle, la statue fut peinte en noir, pour une raison inconnue. En 1945, cette couche de peinture fut retirée, révélant la polychromie d'origine. Cependant, une légère teinte noire fut appliquée sur le visage seul, pour ne pas rompre avec la tradition.

Depuis l'enlèvement définitif, en 1963, de la teinte noire qui recouvrait le visage, la statue ne peut plus être considérée comme une Vierge noire, puisqu'elle porte sa polychromie romane d'origine, qui n'était pas noire. On peut parler d'elle comme d'une ancienne Vierge noire, ou d'une statue qui a été Vierge noire. Elle est connue par tous sous son nom de Notre-Dame de Bon-Espoir. Au XVe siècle, les Dijonnais appelaient cette image de la Vierge, Notre-Dame de l'Apport, c'est-à-dire du marché. Le nom de Notre-Dame de l'Espoir existait également. Il prévalut à partir de la délivrance de Dijon en 1513, et devint au XVIIe siècle "Notre-Dame de Bon-Espoir" (avec deux traits d'union). Le nom de Notre-Dame du Bon-Espoir n'a jamais existé.

On attribue à Notre-Dame de Bon-Espoir plusieurs miracles. En septembre 1513, les armées suisses assiégeaient et bombardaient Dijon, dont la situation semblait désespérée. Le 11 septembre, des Dijonnais firent, dans le quartier de Notre-Dame, une procession au cours de laquelle ils portèrent la statue de la Vierge. Deux jours plus tard, les Suisses levèrent le camp de manière inattendue. Les Dijonnais virent dans cette libération l'intervention de la Vierge. Une tapisserie fut tissée vers 1515 pour commémorer l'événement. Elle orna Notre-Dame jusqu'à la Révolution, époque à laquelle elle fut vendue. Le maire de Dijon la racheta en 1803 et la déposa à l'hôtel de ville, d'où elle passa en 1832 au musée des Beaux-Arts de Dijon.

En septembre 1944, Dijon était occupé par l'armée allemande, qui semblait vouloir résister à l'avancée des troupes françaises. Le 10 septembre, à Notre-Dame, l'évêque de Dijon demanda publiquement à Notre-Dame de Bon-Espoir de protéger la ville des ravages redoutés. Dans la nuit du 10 au 11 septembre, les Allemands quittèrent Dijon, et les Français y entrèrent le 11, jour anniversaire de la procession de 1513. À nouveau, les croyants y virent un miracle. Une tapisserie évoquant les deux délivrances de 1513 et de 1944 fut commandée à Dom Robert. Confectionnée de 1946 à 1950 à la manufacture des Gobelins, elle prit place en 1950 à Notre-Dame, où elle est actuellement exposée sous l'orgue.

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