Église Notre-Dame de Dijon - Définition

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L'architecture intérieure

Le plan est en croix latine orientée. Un porche précède la nef ; au-dessus se trouve une vaste tribune. Le vaisseau central, encadré de collatéraux, compte trois étages : six grandes arcades, soutenues par des piles cylindriques, puis un triforium dont la couverture de dalles constitue une galerie de circulation devant les fenêtres hautes. Le transept est assez accentué. Ses pignons présentent un soubassement plein, puis cinq fenêtres en lancettes, au-dessus desquelles s'ouvre une rose. À la croisée du transept s'élève une tour lanterne, comportant un triforium, surmonté de huit grandes fenêtres. Deux absidioles occupent l'angle des bras du transept et du chœur. Le chœur comprend quatre étages : un soubassement orné d'arcades tréflées aveugles, puis un niveau de fenêtres en lancettes, puis un triforium, percé au XVIIe siècle de sept grands oculi, et un dernier niveau de fenêtres hautes.

Les vitraux

La rose sud, la croisée du transept et une partie de la nef

L'église Notre-Dame fut dotée dès le XIIIe siècle de vitraux de grande qualité. Il n'en reste que cinq, dans les lancettes du bras nord du transept. Réalisés vers 1235, ils représentent des épisodes de la vie de saint Pierre et de saint André.

À partir de 1874, le peintre verrier parisien Édouard Didron réalisa de nouveaux vitraux inspirés des cinq d'origine. Jusqu'en 1897, il créa un ensemble de cinquante-huit verrières. Parmi elles, les plus grandes sont celles qui garnissent les deux roses des pignons nord et sud des bras du transept, mesurant 6 m de diamètre.

Le Jacquemart de Notre-Dame de Dijon

Le Jacquemart

L'un des principaux points de passage touristiques de Dijon se situe rue Musette, face à Notre-Dame. Les guides y font patienter leurs groupes en attendant que sonne le Jacquemart. Cette horloge comporte quatre automates métalliques dont deux, nommés Jacquemart et Jacqueline, sonnent les heures avec un marteau sur une grosse cloche, les deux autres automates, leurs "enfants" Jacquelinet et Jacquelinette, frappant de quart d'heure en quart d'heure, chacun sur une petite cloche.

L'automate Jacquemart et la grosse cloche ont été ramenés de Courtrai, en Belgique, après le pillage de la ville par les armées de Philippe le Hardi en 1382. Cette année-là, le duc de Bourgogne partit en campagne afin de porter secours à son beau-père, le comte de Flandre, pris de court par une rébellion qui s'étendait entre Lille et Courtrai. La ville de Dijon avait fourni au duc mille hommes d'armes. Après la victoire bourguignonne, Philippe le Hardi s'empara à Courtrai, en novembre 1382, d'une horloge munie d'un automate sonnant l'heure sur une cloche, qui passait pour une merveille. Il la fit démonter et l'offrit à Dijon, sa capitale. Ce qui restait de Courtrai fut livré au pillage et les dommages s'ajoutèrent à la perte de vingt mille hommes chez l'adversaire.

Les Dijonnais se cotisèrent pour placer, en 1383, l'horloge et l'automate sur l'amorce de la tourelle sud de la façade occidentale de l'église Notre-Dame. La cloche, refondue à Dijon, reçut le prénom de sa marraine, la duchesse Marguerite de Flandre.

L'étymologie du terme Jacquemart est incertaine ; ce nom n'est attesté, pour l'automate de Dijon, que depuis 1458.

Un second automate, figurant une femme, fut ajouté en 1651 à droite du campanile, pour sonner les heures alternativement avec Jacquemart. Les Dijonnais l'appelèrent Jacqueline.

En 1714 ou peu après, à la suite d'une requête du poète local Aimé Piron, un enfant automate fut adjoint au couple pour sonner les demi-heures. Les Dijonnais le nommèrent Jacquelinet.

En 1884, et non en 1881 ou en 1885, fut ajoutée Jacquelinette, qui frappe les quarts d'heure avec son frère.

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