Ce dernier se retira après son remplacement le 19 mai 1791. La municipalité lui refusait le 31 mars 1792 un certificat de résidence, sous prétexte qu’il s’était entre temps rendu à Trèves ; elle l’accorda cependant le lendemain, après que le curé fut venu s’expliquer devant elle. Elle le dénonça comme émigré le 30 novembre de la même année et il fut porté sur la liste le 17 décembre. Son mobilier fut vendu le 20 mars 1793.
L’église, enfouie sous les taillis et les ronces est difficilement accessible, le tracé de la route départementale ne permettant pas de s’arrêter prêt de l’endroit. Certes, le clocher, une tour romane coiffée d’un chapeau d’ardoise qui ne convient guère, est en bon état de conservation. Il a quatre baies romanes géminées et communique avec la nef par une porte assez basse à plein-cintre. Mais de l’église, il ne reste qu’un pan de mur au sud, ouvert de deux petites fenêtres rondes en plein-cintre certainement du XVIIe siècle et d’une belle porte romane du XVe siècle, les vestiges du chœur en cul-de-four ; le mur nord n’existe plus ; quelques grandes pierres tombales sont rassemblées dans la tour du clocher. La chapelle est entourée d’arbres magnifiques et dresse sa terrasse au-dessus du serpentant ruisseau d’Aubigny. Juchée sur son perchoir au milieu des beaux arbres, des ronces et des fils de fer barbelés, elle est devenue pratiquement inaccessible. Seul son clocher transparaît l’hiver d’entre les hautes branches ; la toiture a été réparée selon la dernière volonté des défunts. Sous l’arche on découvre parmi d’autres devenues anonymes, les pierres tombales de Jean-Joseph-Charles-Richard de Tschudi, décédé en 1822 et de son épouse morte en 1844.