Borny est une ancienne commune de la Moselle. Elle possèdait comme annexes Bellecroix, Belletanche et Les Bordes aujourd'hui intégrées comme Borny-village en tant que quartiers du secteur est de la ville de Metz et situé à environ trois kilomètres de l'hypercentre. Il compte près de 6 000 logements dont 4 000 logements « sociaux ». La population s’élève à environ 17 000 habitants soit presque un sixième de la population messine. Le code postal est 57070.
Le quartier se divise en deux secteurs, principalement :
Le quartier résidentiel de La Grange-aux-Bois était auparavant un territoire agricole de la commune de Borny.
Les quartiers de Borny (liste non exhaustive) : les Bordes, les Hauts de Blemont, Bridoux, l'Actipole, la ZAC Sébastopol et de la Petite-Voëvre.
Le quartier de Borny est bordé à l'est par la commune de Coincy, au nord par celle de Vantoux et le quartier de Vallières-Les Bordes, à l’ouest par le quartier de Plantières Queuleu et au sud les quartiers du Techopôle de La Grange-aux-Bois.
C'est au Xe siècle que l'on trouve pour la première fois les traces du village, nommé Burnen. Au Moyen Âge, les abbayes messines, le chapitre cathédral et les chevaliers de Saint-Jean possédaient biens, propriétés et droits seigneuriaux sur la commune. Ravagé par la guerre de 1444, le château occupé, le village fut en partie détruit.
Au début du XVe siècle, Borny nommé Bourney, et la belle Stainche, Belletanche, appartiennent à Jehan Renguillon, maître échevin, à l'abbaye Saint-Vincent et à Thiebault Migomay.
À la fin du XVIIe siècle, on compte quarante-quatre familles, avant un nouveau ravage en 1712 par un détachement flamand.
La Révolution en fait une commune et même un chef-lieu de canton en 1790. Les activités économiques du village sont variées avec production de céréales et douze hectares de vignes. Grigy est réuni à la commune de Borny en 1810. À la fin du XIXe siècle, de petits ateliers, menuiseries, négoces de bois de construction, fours à chaux, s'installent à Borny. La commune est le théâtre de la bataille franco-prussienne du 14 août 1870.
Comme les autres communes de Moselle, la commune de Borny est annexée à l’Empire allemand de 1871 à 1918 et de 1940 à 1944. Le 1er avril 1941, la commune de Borny, rebaptisée Bornen intègre le district urbain de Metz.
Le 6 janvier 1960, une Zone à urbaniser en priorité est créée sur le territoire de la commune devenant le deuxième plus gros chantier de l'histoire messine après celui du quartier gare. les plans de l'architecte Felix Madeline, sont largement remaniés par Jean Dubuisson, nommé urbaniste en chef de la zone. Sept mille logements sont construits jusqu'en 1973 dans ce nouveau quartier articulé autour de vastes espaces verts et d'ensembles d'immeubles aérés organisés en barres et en carrés, pour l'essentiel dans l'actuel quartier des Hauts-de-Blémont.
La commune fusionne avec Metz le 9 décembre 1961.
Le quartier est doté d'une Zone industrielle légère en 1962 sur laquelle Citroën installera une usine en 1968.
En 1982 le quartier de Borny a été classé en zone d'éducation prioritaire (ZEP). Les Hauts-de-Blémont sont classés zone urbaine sensible (ZUS) depuis le 14 novembre 1996.
À la fin du vingtième siècle, la population du quartier de Borny est composée d'une proportion élevée de jeunes. Une part importante des ménages est en situation de précarité et la concentration de population étrangère atteint 24 %. Le chômage touche 30 % de la population, en particulier les moins de 25 ans et l'on dénombre 1 000 allocataires du RMI. Le quartier de Borny accumule un certain nombre des clichés communs aux banlieues françaises défavorisées, responsables d'une image négative. La délinquance y constitue une préoccupation récurrente. La vie associative est densément développée et le niveau d’équipement n'est globalement pas en reste.
Depuis 2002, un grand projet de ville (GPV) a été lancé, à l'origine, notamment, de la destruction de 388 logements vétustes. Le même sort est promis à 836 autres appartements d'ici à 2008.