Fécondation in vitro - Définition

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Statistiques

Depuis Louise Brown (1er bébé-éprouvette) en 1978, le nombre de fécondations in vitro n'a cessé d'augmenter. Au début des années 2000, près de 300 000 tentatives étaient effectuées chaque année en Europe avec un taux de grossesses menées à terme d'environ un tiers.

Cette technique est efficace avec une conception dans 50 et 70 % des cas après 6 cycles, les chiffres décroissant rapidement avec l'âge de la femme.

En France, depuis « Amandine » (en 1982) à fin 2008, en 26 ans, environ 200 000 bébés (5 % des naissances) sont issus d'une fécondation in vitro, avec un taux qui augmente d'année en année (en France, environ 11 000 naissances sur 750 000) ; Il s'agissait de stimulations ovariennes le plus souvent mais pour 0,8 % d'insémi­nation artificielle et pour 1,7 % des cas de fécondation in vitro (FIV, dont le taux de succès s'est beaucoup amélioré (20 à 25 % des tentatives donnent au moins un enfant vivant). C'est la FIV qui a le plus progressé de 1998 à 2008 (de 0,52 % des naissances en 1988 à 1,74 % en 2006). En 2005–2006, 3 % seulement des enfants issus de FIV en France n'étaient pas issus des gamètes de leurs « parents génétiques » (304 enfants conçus par dons de sperme en 2006, 106 par don d'ovules et 10 par accueil d'embryons).

Objections religieuses

L'Église Catholique est opposée aux méthodes de procréation médicalement assistée qui dissocient la conception d'un enfant de l'acte sexuel entre époux. (Le Transfert Intratubaire de Gamètes est toléré par certains théologiens - malgré le clair désaccord de la congrégation pour la doctrine de la foi, exprimé récemment dans l'instruction Dignitas Personae § 12 [1].-, à certaines conditions, parce que la fécondation a lieu à l'intérieur du corps de la femme et pas dans une boîte de Petri [2].).

Elle appelle les couples sans enfants à « rendre d'autres services importants à la vie des personnes humaines, tels par exemple que l'adoption, les formes diverses d'œuvres éducatives, l'aide à d'autres familles, aux enfants pauvres ou handicapés », ou à utiliser les méthodes naturelles de traitement de la stérilité, comme la méthode FertilityCare créée par le Docteur Thomas Hilgers en réponse à l'appel du pape Paul VI dans Humanae Vitae.

Selon l'Église Catholique, les techniques de procréation médicalement assistée, lorsqu'elle font appel à un donneur (fécondation hétérologue) « lèsent le droit de l'enfant à naître d'un père et d'une mère connus de lui et liés entre eux par le mariage ». L'Église catholique est également opposée à la fécondation homologue (sans donneur extérieur au couple) à cause de la dissociation entre la sexualité au sein d'un couple marié et la procréation. En outre, des embryons sont supprimés par ces méthodes, ce qui cause leurs décès, ou bien congelés. Les Catholiques et beaucoup de personnes d'autres religions, ou sans religion, voient les embryons comme des vies humaines avec autant de droits que les autres et, pour cette raison, considèrent que la destruction d'embryons est inacceptable.

Aspects éthiques

Les techniques de la procréation médicalement assistée peuvent être mises en pratique selon deux formules :

  1. avec un don de cellules (c'est ce que désigne la lettre « D » après « IA » dans « IAD » : « insémination artificielle avec sperme d'un donneur ») ;
  2. avec les cellules des deux conjoints exclusivement (c'est ce que désigne la lettre « C » après « IA » dans « IAC » : « insémination artificielle avec sperme du conjoint »).

Les problèmes bioéthiques liés à la FIV sont nombreux :

  • Manipulation de la vie dès son commencement : tentation d'eugénisme
  • Congélation des embryons : statut juridique et moral de l'embryon (cf. personne physique en droit français). Devenir de l'embryon congelé, notamment en cas du décès du père. Jumeaux nés à plusieurs années de distance.
  • Risque de naissances multiples, donc de prématurité.
  • Risque d'anomalies génétiques (Rem : des chercheurs japonais ont constaté dans une étude pilote préalable à la reproduction de ouistitis génétiquement modifiés que les embryons de singes issus d'une fécondation naturelle étaient plus susceptibles d'exprimer un transgène que les embryons obtenus par fécondation in vitro).
  • Réduction embryonnaire, posant les mêmes problèmes éthiques que l'avortement.
  • Possibilité pour une femme très âgée de mettre au monde : responsabilité de la vie.
  • Confusion de la notion de paternité/maternité : femme portant l'enfant de sa fille, donneur de sperme, donneuse d'ovule : Qui est le père ? Qui est la mère ?
  • Possibilité de trafic d'embryons.
  • Que faire des embryons non réimplantés ?
  • Faut-il tester les embryons à réimplanter dans certains cas? (famille avec maladie héréditaire, embryon thérapeutique)
  • Problèmes moraux.
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