Grande Terre (Nouvelle-Calédonie) - Définition

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Reliefs et paysages

L'île est séparée en deux sur pratiquement toute sa longueur par un arc montagneux ancien (contenant des éléments géologiques antérieurs au Permien mais difficilement identifiables) et relativement peu élevé (le point culminant est le Mont Panié, au nord, qui s'élève à 1 629 m, suivi de peu par le mont Humboldt au sud, avec 1 618 m) : la Chaîne Centrale, plus généralement appelée simplement la « Chaîne », véritable épine dorsale de la Grande Terre. Son axe étant légèrement excentré vers l'est de l'île, la côte est se retrouve limitée à une étroite bande littorale, les montagnes tombant souvent de manières abruptes directement dans la mer, et à plusieurs vallées encaissées, tandis que le relief de la côte ouest s'échelonne par paliers d'altitudes décroissantes avec un réseau de plateaux, de collines et de vastes plaines.

De plus, la Chaîne contribue à une différence climatique entre les deux côtes, protégeant l'ouest des vents dominants (est-sud-est, les alizés), les précipitations se concentrant donc avant tout à l'est. De ce fait, la partie occidentale offre surtout des paysages secs de savanes à niaouli et de forêt sclérophylle, tandis que la partie orientale présente une végétation tropicale plus dense et plus humide. Le littoral quant-à-lui est dominé par la mangrove, même si des zones claires se sont formées au nord de la Grande Terre. En effet, un excès de sel a provoqué la mort des palétuviers, des arbres pourtant aptes à pousser dans l'eau de mer. Mais, depuis une dizaine d'années (2008), la salinité diminue et les clairières reverdissent peu à peu.

Un écosystème particulier, appelé « maquis minier », caractérisé par une végétation buissonnante, à l'instar du maquis des zones méditerranéennes, s'est développé sur le sol ferreux des plaines et collines de l'extrémité sud de la Grande Terre.

Formation géologique

La Grande Terre, de même que l'ensemble de la Nouvelle-Calédonie, est un morceau de la plaque australienne, détachée du supercontinent Gondwana au Crétacé (il y a environ 70 millions d'années), et dont la formation s'est faite par une série de plissements de la plaque, dont le dernier s'est produit aux âges éocène et oligocène (entre environ 53 et 26 Ma), expliquant la multiplicité des types et d'âges de sol : à la fois formations sédimentaires et volcaniques s'étalant du Permien (299 à 251 Ma) au Tertiaire (entre 65 et 1,5 Ma). Les transformations géologiques de la fin du Tertiaire ont également permis à l'île d'avoir l'un des plus importants ensembles de roches ultramafiques ou ultrabasiques (péridotites), derrière celui d'Oman, et a entraîné la richesse particulière en nickel du sol de l'île. Ces péridotites sont nées par obduction du manteau poussé au-dessus des autres terrains lors du dernier plissement. S'y ajoutent des substrats basaltiques issus d'une obduction antérieure du plancher océanique sur la côte ouest (essentiellement la nappe dite de Poya). Enfin, les conditions extrêmes de températures et de pressions causées par les collisions de plaque à l'origine de ces plissements et soulèvements ont transformé une partie des roches sédimentaires et magmatiques par métamorphisme, essentiellement dans le nord-est de l'île (unités du Diahot et de Pouébo) mais aussi dans une bonne partie du sud-est (serpentinites nées du métamorphisme hydrothermal des péridotites), créant des schistes et micaschistes ainsi que des schistes bleus en importante quantité.

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