Hi-Fi est l'abréviation du terme anglophone « High Fidelity », qui signifie en français « Haute Fidélité », utilisé dans l'acoustique. Hi-Fi est un standard de qualité de l'électronique traitant un signal sonore. La norme allemande DIN 45500, qui est en général celle appliquée de nos jours, introduit des règles très précises concernant la qualité de restitution d'un signal sonore. Un appareillage Hi-Fi tend à restituer un son très proche du signal d'origine. Pour définir ce standard, les constructeurs se sont basés sur les caractéristiques de l'oreille humaine qui entend sur une plage de fréquences allant de 20 Hz à 20 kHz au maximum (pour une personne jeune jouissant de toutes ses facultés auditives). La plage de fréquence « optimale » de réception de l'oreille humaine est 1 500 Hz à 3 500 Hz, ce qui est principalement due à la constitution du pavillon dont le but est d'amplifier les fréquences en particulier pour cette plage de fréquence. Ces fréquences correspondent logiquement aux fréquences qu'émettent les cordes vocales d'un être humain. C'est pourquoi les premières versions de la norme Hi-Fi, dans les années 1960, ont mis l'accent sur une restitution irréprochable de cette gamme de fréquence. La norme actuelle, utilisée depuis le milieu des années 1980, reprend comme base la plage de fréquence intégrale autorisée par une oreille humaine en très bon état, c'est-à-dire la plage 20 Hz - 20 kHz.
Il existe différente normes (NF, DIN, ISO, CEI...) permettant d'obtenir une certification dite Hi-Fi. Certaines sont anciennes et obsolètes, les autres se rejoignent dans les grandes lignes, mais diffèrent dans les détails. Par exemple, certaines de ces normes ne se contentent pas de garantir une large gamme de fréquence, mais incorporent des règles en termes de rapport signal/bruit, de compression sonore, etc. Toutes les normes utilisées actuellement incluent la stéréophonie dans leurs caractéristiques de base.
Les spectres sonores sont divisés en trois groupes connus. Les graves, les médiums et les aigus avec respectivement des gammes de fréquences approximatives allant de 20 Hz à 150 Hz, de 150 Hz à 2 kHz et de 2 kHz à 20 kHz. On retrouve logiquement la gamme 20 Hz - 20 kHz pour laquelle l'oreille humaine est conçue. Les fréquences inférieures (infrasons) et supérieures (ultrasons) ne seront pas considérées même si elles jouent un rôle physiologique mais qui n'a pas de rapport avec l'audition. Également, les spectres sonores sont représentés suivant une échelle précise appelée échelle musicale, similaire en de nombreux points à une échelle logarithmique.
Les sons sont décomposés en deux types de spectres :
Chaque son que l'on entend possède une plage de fréquences précise. Par exemple (approximations) :
Pour avoir un ordre de grandeur, le La 4 a pour fréquence 440 Hz. C'est le La de « base » que l'on peut facilement retrouver en écoutant la tonalité d'un téléphone ou les vibrations d'un diapason.
Les matériaux utilisés pour l'enregistrement à partir de microphones et pour la restitution sonore à l'aide de haut-parleurs ne permettent pas de travailler sur un signal de qualité Hi-Fi. Même si de tels matériaux existent, leur coût est tel que leur utilisation n'est absolument pas rentable.
Par ailleurs, les composants électroniques employés ne sont pas prévus pour travailler sur des gammes de fréquences aussi larges. Des composants capables de le faire existent mais, là encore, leur rareté, la difficulté de leur mise en œuvre (complexité conceptuelle) et leur coût rendraient le matériel hors de prix.
Tout ceci est réservé à une élite de professionnels richissimes.
Dans les parties analogiques, le principal problème vient de l'utilisation de bobines (ou self ou solénoïde) dans l'ensemble de l'appareillage audio dont l'action varie en fonction de la fréquence du signal. En numérique le problème est principalement dû à la quantité d'informations qui peut être véhiculée. Les principales pertes se font alors dans les zones élevées du spectre audible.
A partir d'une source (numérique ou analogique), un signal électrique est créé, il est ensuite amplifié et envoyé vers des haut-parleurs qui transforment le signal électrique en ondes sonores qui voyageront jusqu'à l'oreille de l'auditeur. Chacune de ces étapes doit être réalisée avec soin, chaque élément étant source de dégradation possible. C'est ainsi qu'est née la notion de chaîne Hi-Fi ou chaque élément fait partie d'une chaîne.
Le processus de restitution du son était relativement stable jusqu'à l'arrivée de l'informatique, qui offre des possibilités très diverses dans la restitution du son. (voir Musique dématérialisée)