Histoire des langages de programmation - Définition

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Les années 1950 et 1960

Dans les années 1950, les trois premiers langages de programmation modernes ont été conçus :

  • FORTRAN, le traducteur de formules (FORmula TRANslator), inventé par John Backus et al.
  • LISP, spécialisé dans le traitement des listes (LISt Processor), inventé par John McCarthy et al.
  • COBOL, spécialisé dans la programmation d'application de gestion (COmmon Business Oriented Language), créé par le Short Range Committee dans lequel on retrouve entre autres Grace Hopper

Les descendants de ces trois langages sont actuellement encore très utilisés.

Une autre étape clé de ces années a été la publication à Zurich par une commission d'informaticiens européens et américains d'un nouveau langage permettant de décrire les problèmes de manière algorithmique : ALGOL (ALGorithmic Oriented Language). Le rapport, publié pour la première fois en 1958 fait la synthèse des principales idées circulant à l'époque, et propose deux innovations majeures :

  • Structure en blocs imbriqués : le programme peut être structuré en morceaux de codes logiques sans avoir besoin de donner un nom explicite à ce bloc de code ; on pourrait rapprocher cette notion du paragraphe dans le monde littéraire.
  • Notion de Portée : un bloc peut manipuler des variables qui lui sont propres ; aucun code en dehors de ce bloc ne peut y accéder, et encore moins les manipuler.

La manière-même dont le langage a été décrit est innovante en soi : la syntaxe du langage a été décrite de manière mathématique, en utilisant le métalangage BNF. Presque tous les langages à venir utiliseront une variante de cette notation BNF pour décrire leur syntaxe (ou au-moins la sous-partie non-contextuelle de leur syntaxe).

Algol 60 est particulièrement influent pour la conception de langages ultérieurs. Certains d'entre eux sont rapidement devenus populaires. Par exemple les systèmes industriels de Burroughs sont conçus pour être programmés via un sous-ensemble d'Algol étendu.

Les idées essentielles d'Algol se retrouvent finalement dans Algol 68 :

  • La syntaxe et la sémantique deviennent encore plus orthogonales, avec des procédures anonymes, un système de types récursifs, des fonctions d'ordre supérieur...
  • Toute la syntaxe et la sémantique du langage sont décrites formellement, et plus seulement la partie non-contextuelle de la syntaxe. Un formalisme conçu spécialement dans ce but a été créé : la grammaire van Wijngaarden.

Certaines fonctionnalités peu utilisées d' Algol 68 (comme la concurrence et les blocs parallèles) ainsi que ses systèmes complexes de raccourcis syntaxiques, et de transtypage automatique, l'ont rendu impopulaire auprès des programmeurs chargés de l'utiliser. On le dit difficile d'accès. Un certain Niklaus Wirth abandonne alors la commission de conception d' Algol, et à partir de ses travaux sur Algol-W (pour Wirth) créera un langage plus simple, le Pascal.

Vue d'ensemble :

  • 1951 - Regional Assembly Language
  • 1952 - AUTOCODE
  • 1954 - FORTRAN
  • 1955 - FLOW-MATIC, ou encore B-0 (Business Language version 0) [ancêtre de COBOL]
  • 1957 - COMTRAN (COMmercial TRANslator) [ancêtre de COBOL]
  • 1958 - LISP
  • 1958 - ALGOL 58
  • 1959 - FACT (Fully Automated Compiling Technique) [ancêtre de COBOL]
  • 1959 - COBOL
  • 1962 - APL (A Programming Language)
  • 1962 - Simula I (Simple universal language)
  • 1964 - BASIC (Beginner's All-purpose Symbolic Instruction Code)
  • 1964 - PL/I (Programming Language number 1)
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