Dans les années 1950, les trois premiers langages de programmation modernes ont été conçus :
Les descendants de ces trois langages sont actuellement encore très utilisés.
Une autre étape clé de ces années a été la publication à Zurich par une commission d'informaticiens européens et américains d'un nouveau langage permettant de décrire les problèmes de manière algorithmique : ALGOL (ALGorithmic Oriented Language). Le rapport, publié pour la première fois en 1958 fait la synthèse des principales idées circulant à l'époque, et propose deux innovations majeures :
La manière-même dont le langage a été décrit est innovante en soi : la syntaxe du langage a été décrite de manière mathématique, en utilisant le métalangage BNF. Presque tous les langages à venir utiliseront une variante de cette notation BNF pour décrire leur syntaxe (ou au-moins la sous-partie non-contextuelle de leur syntaxe).
Algol 60 est particulièrement influent pour la conception de langages ultérieurs. Certains d'entre eux sont rapidement devenus populaires. Par exemple les systèmes industriels de Burroughs sont conçus pour être programmés via un sous-ensemble d'Algol étendu.
Les idées essentielles d'Algol se retrouvent finalement dans Algol 68 :
Certaines fonctionnalités peu utilisées d' Algol 68 (comme la concurrence et les blocs parallèles) ainsi que ses systèmes complexes de raccourcis syntaxiques, et de transtypage automatique, l'ont rendu impopulaire auprès des programmeurs chargés de l'utiliser. On le dit difficile d'accès. Un certain Niklaus Wirth abandonne alors la commission de conception d' Algol, et à partir de ses travaux sur Algol-W (pour Wirth) créera un langage plus simple, le Pascal.
Vue d'ensemble :