Interprète (informatique) - Définition

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Utilisations des langages interprétés

Les langages interprétés trouvent de très nombreuses utilisations :

  • dans le domaine éducatif, les langages interprétés permettent de se concentrer sur les algorithmes et les structures de données, et non sur les particularités de tel ou tel langage.
  • les calculs scientifiques ne demandant pas de calcul intensif (itérations sur de très grandes matrices, par exemple) peuvent s'écrire avec profit dans un langage interprété. Ils permettent d'appeler des algorithmes de calcul performants précompilés. Les systèmes de calcul symbolique utilisent aussi cette possibilité ;
  • les interprètes de ligne de commande (désignés par le nom shell dans la terminologie Unix). Ces interprètes sont capables de comprendre des commandes frappées sur un clavier ou en provenance d'une autre source. Ils disposent d'une syntaxe spécifique à chaque système d'exploitation, et permettent de gérer les ressources matérielles d'une machine (disques, mémoire centrale, entrées/sorties, etc.) ainsi que la communication entre les programmes. Rexx est le langage de commandes des ordinateurs centralisés d'IBM, tandis que les Bourne shell, C-shell, Korn shell sont les shells les plus courants sous Unix ; quant au MS-DOS, le plus rudimentaire des interprètes de ligne de commande, il est propre aux systèmes d'exploitation de Microsoft. Des langages de programmation comme Perl ou Rexx sont souvent installés pour disposer d'un environnement plus puissant et plus convivial que les shells d'origine. On conçoit que la compilation traditionnelle présenterait peu d'intérêt pour des commandes :
    • dont chacune est exécutée en moyenne une fois ;
    • ou dont la limitation de performance provient de questions d'accès aux fichiers, et non de calcul ;
  • le langage SQL (Standard Query Language) est un langage interprété standardisé qui permet de mettre à jour ou extraire des informations contenues dans des bases de données ;
  • les navigateurs web reçoivent des instructions symboliques et les exécutent directement. Les navigateurs courants savent tous interpréter du code HTTP (HyperText Transfer Protocol) pour les instructions de transfert d'une machine à l'autre, du code HTML (HyperText Markup Langage) pour les descriptions des pages web, et du Javascript pour une programmation plus élaborée, offrant la possibilité de manipuler des variables plus ou moins complexes, des structures de contrôle et de manipuler les différents objets entrants dans la composition d'une page web. Ces pages peuvent être statiques (elles sont écrites une fois pour toutes) ou générées dynamiquement par le serveur qui produit le code HTML au moment de la requête. Il peut ainsi adapter la page en fonction du contexte d'exécution. Les langages les plus couramment utilisés pour la génération dynamique de page web sont Perl, PHP et ASP ;
  • de nombreux programmes incluent un langage afin d'automatiser certaines actions ou de créer de nouvelles fonctionnalités. Un des langages les plus utilisés pour cela est Scheme, une variante de Lisp. Le langage de description XML est aussi fortement utilisé pour le formatage des données, que ce soit au niveau de l'interface homme-machine, au niveau du transfert de données ou de leur écriture sous forme de fichiers. Dans ce domaine, on trouve également Perl, Python ou Tcl ;
  • le langage PostScript, langage permettant la description de graphiques vectoriels (propriété de la société Adobe), qui est souvent implémenté dans les imprimantes graphiques, les tables traçantes et les photocomposeuses ;
  • il existe des extensions permettant la programmation rapide d'interfaces graphiques à l'aide de langages interprétés. Le plus répandu est Tcl/Tk, mais il existe également Python/Tk, Python/wxWidgets, Perl/wxWidgets Python/Qt ou encore Gambas ;
  • dans le monde industriel, de plus en plus de machines sont pilotables par un langage interprété : les robots industriels, les machines-outils (APT, langage ISO (ou blocs)), les traceurs de plan, souvent pilotés en PostScript.
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