Après la découverte et la publication de la correspondance entre Descartes et Constantin Huygens par Léon Roth, le Père Henri Bosmans en a fait une étude complète. Les défis de Stampioen en Hollande pouvait laisser penser à Paris que Descartes avait déjà été supplanté. Cette menace explique la réaction quelque peu disproportionnée de la part du philosophe face aux prétentions d'un mathématicien officiel, proche de la cour des princes de Nasau, quoique d'un assez mince calibre. Le fait que Descartes redoute ses propres gallicismes en flamand peut en partie expliquer les raisons qui l'amènent à produire sa réponse sous le nom d'un de ses amis, le jeune arpenteur Jacob A. Waessenaer. C'est ce que fait comprendre le R.P Henri Bosmans :
« Le Stampioenontdeckt était un pamphlet qui ne s'adressait qu'aux Hollandais et devait être écrit en leur langue. Or un pamphlétaire doit être sûr de sa plume, sous peine de prêter à la raillerie. Descartes qui vécut près d'un quart de siècle aux Pays-Bas, s'exprimait sans peine en néerlandais ; mais son parler et son style sentirent toujours un peu l'étranger. »
Dans ses lettres, le philosophe de la Haye laisse entendre que Stampioen est un médiocre mathématicien, un bohémien alchimiste à enfermer aux petites maisons, un sot, un être badin, un charlatan... C'est à la fin du XIXe siècle qu'un certain Korteweg, d'Amsterdam découvrit au British Museum une lettre autographe de Descartes en flamand, et que l'attention fut appelée sur l'opuscule de Waessenaer. (et par suite sur Stampioen). On comprit alors que Waessenaer n'avait guère été qu'un prête-nom. Cette conclusion fut approuvée par les éditeurs des Œuvres de Descartes, MM. Charles Adam et PaulTannery.
Pour finir, "De Jonghe" ayant perdu son pari, le recteur Dedel déposa ses 600 florins entre lesmains des curateurs du Pesthuis de la ville, qui les donnèrent à un établissement luttant contre la peste. Descartes s'en montra contrarié car ce changement de destination atténuait en quelque sorte le jugement qu'il avait obtenu contre Stampioen. Sa rancune est tenace. Dans une lettre à de Pullot, Descartes écrit le 21 octobre 1643 à propos d'un problème qu'il a soumis à la Princesse_Palatine Élisabeth de Bohême ;
« Au reste j'ay bien du remors de ce que je proposai dernièrement la question des trois cercles à madame la Princesse de Bohème car elle est si difficile qu'il me semble qu'un ange qui n'aurait point eu d'autre instruction d'algèbre que celles que Stampioen lui aurait donnée n'en pourrait venir à bout sans miracle »