Jean-Jacques Martinet | |
Signature de Martinet, collection privée | |
Naissance | 4 décembre 1680 Boulogne-sur-Mer |
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Décès | 23 janvier 1760 Rouen |
Nationalité | France |
Activité(s) | Ingénieur |
Élèves | Antoine Matthieu Le Carpentier |
Mouvement artistique | Classique |
Jean-Jacques Martinet est un ingénieur français né à Boulogne-sur-Mer le 4 décembre 1680 et mort à Rouen le 23 janvier 1760.
Charles de Beaurepaire le faisait pourtant naître sur la paroisse Saint-Eloi de Rouen, en se basant sur les renseignements pris sur son acte de mariage (« de la paroisse Saint-Eloy ») sur lequel il est dit avoir 36 ans ; ceci bien que son acte de décès le dise « âgé d’environ 80 ans » donc né vers 1680.
Cité comme ingénieur du roi dès 1714, il reçoit, en 1721 de la ville de Rouen, une allocation de 1 500 livres pour avoir été chargé de l’inspection du port de Rouen en qualité d’Ingénieur des ponts et chaussées. Vingt-sept ans plus tard, le 30 août 1748, un arrêt du Conseil de la ville lui confiait la mission de faire la visite des rivières et ruisseaux de Conches et d’Iton, opération qui l’occupa du 14 au 20 novembre de cette même année. Sans doute fut-il chargé d'autres travaux entre 1721 et 1748, car l'administration dans laquelle il officiait avait pris, dès cette époque, une grande importance grâce à une activité de jour en jour croissante.
Martinet donnera cependant sa démission d’ingénieur du roi et obtient, le 22 avril 1749, du même Conseil une pension viagère de 1 000 livres par an. À la même époque, il aurait également acheté une charge de secrétaire du roi qui lui conférait les privilèges de la noblesse. Il meurt dans sa maison de la rue du Petit-Enfer, le 23 janvier 1760 et est enterré dans l’église Saint-Eloi, le lendemain.
« Jeudi, 24 janvier 1760, fut inhumé dans cette église, par M. le curé, le corps de M. Jean-Jacques Martinet, écuyer, conseiller secrétaire du roi, maison et couronne de France, et ancien ingénieur des ponts et chaussées de la Généralité, décédé hier, âgé d’environ 80 ans, muni des sacrements de l’église en présence de Jean-Charles Martinet et de M. Jean-Frédéric Martinet, ses fils, et de Messire Alexandre-Jacques Lucas, seigneur de Boucourt-Martot ».
Il avait épousé, le 3 juillet 1730, en l’église Saint-Vincent, Marie-Anne Capplet (Elbeuf, entre 1706 et 1708 – Rouen, église Saint-Eloi, 16 mai 1772), fille d’un riche bourgeois de Rouen, laquelle survécut de quelques années à son époux :
« Le 3 juillet 1730, Monsieur Jean Martinet, âgé de 36 ans, fils de feus Monsieur Estienne Martinet et de dame Pérone Magnière, ses père et mère, ingénieur du Roy au Département de Normandie, de la paroisse Saint-Eloy, d’une part, et damoiselle Marie Anne Capplet, âgée de 22 ans, fille de feu Monsieur Pierre Capplet et de dame Anne de Riberpré, ses père et mère, de cette paroisse, d’autre part […], ont été mariés par discrète personne maistre Estienne Varembault, prêtre, bachelier en théologie de la faculté de Paris et curé de cette paroisse [Saint-Vincent], en présence de Messire Jean Grandin, frère en loy de la dite, Jacques Billard de Néville, procureur du Roy au bailliage, François du Verd, trésorier de France, Abraham Jean Michel Cothart, écuyer, et de dame Anne de Riberprey et autres. Signé : Anne de Riberprey, Yvan Grandin, Jeanne Le Clerc, Du Vert, Billard de Nainville, Cottart, Varembault ».
Marie-Anne Capplet mourut à l’âge de 66 ans, sur la paroisse Saint-Eloi le 16 mai 1772. Elle avait légué aux pauvres de l’hôtel-Dieu une somme de 2000 livres qui fut versée par ses héritiers à cet établissement le 12 mai 1773. Elle eut au moins huit enfants de son époux :
• Jean-François, baptisé à Sainte-Marie-la-Petite le 24 avril 1731 (mort jeune).
• Marie-Anne, baptisée à Sainte-Marie-la-Petite le 28 mai 1732, mariée à Jacques-Nicolas Goy, inspecteur des manufactures de la Généralité, avec qui elle eut Eléonore Denise Goy et Alexandre André.
• Jean-Charles (1737-ap.1772).
• Madeleine-Léonor-Pélagie, baptisée à Saint-Eloi le 29 janvier 1739,épousa André de Lestoile, Maître honoraire à la Cour des Comptes le 2 juin 1762.
• Amable-Louis « Martinet des Marais », baptisé à Saint-Eloi le 9 octobre 1741. Il était, en 1765, officier au régiment de Dauphiné.
• Hélène-Françoise-Félicité, baptisée à Saint-Eloi le 25 octobre 1744, s'unit quant à elle, le 19 mars 1765, à Jean-Baptiste Goujon de Gasville, chevalier de Thorigny, ancien officier aux Gardes françaises, capitaine réformé d’infanterie au régiment de Bresse, fils de Jean-Prosper Goujon de Gasville, Intendant de la Généralité de Rouen, et d’Anne Faucon de Ris, de la paroisse de Saint-Pierre d’Évreux.
• Jean-Frédéric, baptisé à Saint-Eloi le 12 janvier 1747 et mort avant 1773.
Nous n'avons pas pu prouver que l'ingénieur et graveur François-Nicolas Martinet (1731-1800) ait été lié à Jean-Jacques Martinet.