Les Calibans peuvent être considérés comme des Dieux, maitrisant des quantités phénoménales d’énergie et leur disparition pouvant entrainer la mort de quasiment tout être conscient (la plupart des êtres conscients sont passés par un couloir S’œil et sont donc reliés aux Calibans). Ils ont ce statut, d’autant plus qu’ils n’utilisent aucune forme de technologie puisqu’ils peuvent produire par leur volonté tout, aussi bien qu’ils peuvent déplacer ceux qu’ils veulent. Ils sont de plus sensibles à un point extrême aux sentiments des autres êtres sentients et il faut souligner que Fanny fait preuve d’un niveau élevé de compassion envers eux, pour les prévenir du danger qui les menace et les aider tel un dieu protégeant ces enfants. On retrouve un thème plusieurs fois abordé par Frank Herbert : la divinité à la fois dans le Et l'homme créa un dieu, cycle de Dune, ou L'Incident Jésus. Alors se pose le problème de la communication entre un humain, McKie, et un quasi-dieu, Fanny Mae.
Un sujet tout aussi central, si ce n’est plus, est la communication. Faisant parler dans un langage volontairement dépouillé d’une partie de sa structure grammaticale ainsi que de sa cohérence lexicale, Frank Herbert attaque le lecteur dans ce qui lui permet de comprendre le monde et de s’en faire comprendre : le langage. Le travail du traducteur à cet égard est exceptionnel, car il s’agit bien plus de transposition, que de traduction, les choix grammaticaux de Frank Herbert ne pouvant se comprendre qu’en anglais.
Si la communication est rendue si difficile, c’est que d’après Frank Herbert, la communication n’est possible que si nous possédons des moyens équivalents pour ressentir le monde afin de pouvoir se référer à la même réalité physique, c’est-à-dire : posséder un socle commun. Or il ne peut en être ainsi entre humain et Caliban, car ceux-ci ne possèdent pas de corps sensibles, ne perçoivent que des niveaux d’énergie et de subtiles différences d’énergies. Ne reste comme base que le fait d’éprouver des sentiments. Dans le roman, un seul sentiment construit le fil de l’histoire : l’amour de Fanny pour McKie et pour les autres êtres sentients et le non-amour, selon le mot de la Calibane, pouvant l’amener à la mort.
Dans ce roman, Frank Herbert mentionne l’organisation R & R. Cette organisation tient un rôle important de l’univers de Et l'homme créa un dieu, puisque le personnage principal de cette autre œuvre de Frank Herbert, Lewis Orne, débute sa participation aux événements relatés en tant qu’agent de cette organisation du Redécouverte et Rééducation.
Les personnages sont classés par ordre alphabétique :