Madeleine Rebérioux - Définition

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Introduction

Madeleine Rebérioux, née le 8 septembre 1920 à Chambéry (Savoie), morte à Paris le 7 février 2005, est une historienne française spécialiste de la IIIe République.

Biographie

Née Madeleine Amoudruz, elle poursuit une brillante scolarité et obtient en 1937 le premier prix d'histoire au concours général. Ancienne élève de l'École normale supérieure de jeunes filles de Sèvres, agrégée d'histoire, docteur en sciences humaines avec une thèse (sur travaux) concernant Jaurès, la SFIO et la société française au tournant du siècle.

En 1943, son frère et son beau-frère sont déportés pour actes de résistance. Peu après la Libération, en 1946, elle devient membre du Parti communiste, pour lequel elle sera conseillère municipale de Mulhouse de 1948 à 1950. Le 10 août 1946, elle épouse Jean Rebérioux avec lequel elle aura quatre enfants, dont Vincent Rebérioux, membre du comité central de la Ligue des droits de l'homme. De 1945 à 1961, elle est enseignante dans le secondaire à Mulhouse, puis Montgeron et Saint-Maur-des-Fossés, au lycée Marcelin-Berthelot.

En 1957, elle anime le Comité de défense des libertés contre la guerre d'Algérie. En 1958, elle rejoint le comité Maurice Audin, créé l'année précédente. En mai 1960, elle devient membre du comité de rédaction de Vérité-Liberté, créé pour contourner la censure d'état sur la guerre d'Algérie. Son engagement anticolonialiste se poursuit en tant que membre active du comité pour la défense des libertés en Algérie. Elle signe en 1960 le Manifeste des 121, pétition signée par nombres d'intellectuels de l'époque, et proteste contre les ratonnades du 17 octobre 1961.

De 1962 à 1969, elle sera assistante puis maître-assistante à la Sorbonne, puis elle deviendra professeur à l'université de Vincennes, qu'elle a contribué à créer. C'est à Vincennes qu'elle crée avec Madame de Gaudemar la première formation des documentalistes pour les centres de documentation et d’information des établissements secondaires (CDI).

De 1965 à 1969, elle est responsable du collectif universitaire intersyndical contre la guerre du Viêt Nam ; de 1971 à 1975, elle devient responsable du Front Solidarité Indochine. En 1969, elle est exclue du PCF pour avoir participé à la revue d'extrême-gauche Politique aujourd'hui.

À partir de 1978, elle enseigne à l'École des hautes études en sciences sociales. Elle est vice-présidente de l'établissement public en vue du musée d'Orsay de 1981 à 1988.

La Ligue des Droits de l'Homme

Entrée à son comité central en 1964, elle sera la première femme à présider la Ligue des Droits de l'Homme de 1991 à 1995. Lors du congrès d'Aubervilliers en 1993, elle met la « citoyenneté sociale » au cœur des débats. Cette année-là, elle présidera la conférence de presse du lancement d'Agir ensemble contre le chômage (AC!). Bien après son mandat de présidente, elle reste une très active militante de la Ligue et sa présidente d'honneur.

En décembre 2001, elle est à l'initiative du collectif « Trop, c'est trop ! » pour intervenir sur le conflit israélo-palestinien. Elle fut membre du comité de parrainage de la Coordination française pour la Décennie de la culture de paix et de non-violence.

La spécialiste de Jaurès

Madeleine Rebérioux est spécialiste du socialisme français de la fin du XIXe siècle et notamment de l'œuvre de Jean Jaurès. Elle préside la Société d'études jaurésienne de 1982 à sa mort et dirige de très nombreuses publications concernant Jaurès et la période 1870-1914.

De 1971 à 1982, elle est directrice de la revue Le Mouvement Social. Elle préside longuement l'Association des amis du Maitron.

De 1996 à 2005, elle co-préside le conseil scientifique de l'Institut de recherche de la FSU.

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