Melchisédech Thévenot - Définition

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Les voyages curieux

Les récits de voyageurs sont l'une de ses passions. Melchisédech Thévenot possédait à la fin de sa vie 290 manuscrits, dont l'inventaire sera dressé en 1692 et la collection achetée par la Bibliothèque du roi en 1712. C'est entre 1663 et 1672 qu'il fait paraître les Relations de divers voyages curieux qui n'ont point esté publiées, et qu'on a traduit ou tiré des originaux des voyageurs français, espagnols, allemands portugais, anglois, hollandois, persans, arabes & autres orientaux, données au public par les soins de Melchisedech Thevenot; le tout enrichi de plantes non décrites, d'animaux inconnus à l'Europe, & de cartes géographiques qui n'ont point encore été publiées. Tel que le perçoit Jean Chapelain, le but de ce recueil, auquel tous les amis de Thévenot sont mis à contribution, est d'« apporter de quoy s’exercer au raisonnement des contemplateurs de la nature. »

Outre un petit nombre d'extraits d'auteurs anciens tels que Cosmas Indicopleustès, on y trouve des récits, parfois inédits, sous forme complète ou abrégée, de voyages effectués entre 1449 et 1672 dans les régions, pays ou continents suivants : Russie, Crimée, Tartarie, Chine, Formose, Inde, Perse, Arabie, Terre Sainte, Siam, Bengale, Bornéo, Égypte, Philippines, Japon, Afrique, Amérique. L'ensemble se compose de 55 fascicules réunis en quatre volumes richement illustrés : gravures représentant la flore, la faune, les costumes et les coutumes, reproductions des systèmes d'écriture chinoise, chaldéenne et mandéenne, cartes et plans géographiques dont certains sont dessinés par Thévenot lui-même. Il existe de chaque volume plusieurs éditions dont le contenu varie. Voltaire, Turgot, d’Holbach, de Brosses, John Locke, William Beckford et son ami Antoine Galland, le traducteur des Mille et une nuits, en possédaient des copies.

Melchisédech Thévenot a participé par ailleurs à la compilation de textes de Confucius parue en 1687 sous le titre Sinarum Philosophus, et sans doute à beaucoup d'autres entreprises dont il ne reste plus aucune trace. Leibniz, qui le comparait en plaisantant à Briarée, monstre de l'antiquité grecque à cent bras et cinquante têtes, a dit de lui qu'il était parmi les hommes « un des plus universels que je connoisse ; rien n’échappe à sa curiosité. »

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