(ne s'applique pas à la Belgique)
Les racines du mouvement sont populaires. Quoique ne faisant pas d'exclusive, le mouvement Vie Libre en France a longtemps concentré ses efforts sur les milieux les plus défavorisés où le malade alcoolique est plus démuni pour soigner son mal. De cet ancrage historique subsiste un militantisme actif contre les lobbys commerciaux de l'alcool. Le mouvement interpelle régulièrement les pouvoirs publics qu'il accuse de complaisance à l'égard des producteurs et distributeurs de boissons alcoolisées. Le mouvement considère qu'au même titre que les cigarettiers pour le tabagisme, l'industrie de l'alcool porte une part de responsabilité dans le fléau qu'est l'alcoolisme. Selon le mouvement, ce fléau coûterait 45.000 vies par an en France.
La nécessité d'agir au sein de certaines grandes entreprises littéralement gangrénées par l'alcoolisme a poussé le mouvement à se rapprocher des principaux syndicats (CGT, CFDT et FO). Ces rapprochements se sont concrétisés dès le milieu des années soixante et depuis lors les actions coordonnées de sensibilisation en entreprises sont régulières. Si le mouvement s'est aujourd'hui adapté aux besoins des couches sociales moyennes de la population, il reste populaire et militant dans certaines actions ciblées.
Même si la question fait débat jusqu'au sein du mouvement, Vie Libre reste très attaché à la notion de buveur guéri. Selon le mouvement, sans guérison, la dignité, la personnalité ne peuvent être pleinement retrouvées. Or il existe une unanimité entre les anciens buveurs et les alcoologues quant au fait qu'il est impossible pour un ancien buveur, quel que soit le nombre d'années d'abstinence, de pouvoir envisager de reconsommer ne fût-ce qu'un seul verre d'alcool. Toutes les tentatives de retour à une consommation sous contrôle se soldent invariablement par un échec où le malade replonge généralement plus gravement qu'avant d'avoir décidé son abstinence. Pour Vie Libre, la nécessité impérative d'abstinence ne signifie pas que l'on ne puisse pas guérir de l'alcoolisme. La différence est que c'est en résistant à la pression sociale, à la publicité et à l'aliénation qu'on évite le mal. Vie Libre refuse l'idée que le malade alcoolique puisse être considéré comme "tombé" ou "déchu". Au contraire, il est comme un esclave enchaîné à même le sol. Guérir, c'est se relever, c'est briser ses chaînes, et retrouver la liberté.
Outre les moyens nécessaires au fonctionnement du mouvement, une collecte libre est organisée aux réunions de groupes de parole pour les boissons (café, thé ou autres) et les biscuits. Un responsable s'occupe de l'approvisionnement et gère l'argent récolté.
En France, le mouvement fait largement appel au bénévolat sans lequel il ne pourrait exister.
Les ressources du mouvement proviennent :
En Belgique comme en France, la vie du mouvement repose sur le bénévolat.
Les ressources du mouvement proviennent :