Il est balbutiant et presque inexistant pour le domaine des nanotechnologies. L' approche de précaution est généralement demandée. Par exemple la Royal Society et la Royal Academy of Engineering en Grande-Bretagne avaient, dès 2004, recommandé d’interdire les rejets intentionnels de nanomatériaux dans l’environnement. Le droit européen et français estiment que le dernier propriétaire est responsable d'un déchet rejeté dans l'environnement, mais si celui-ci n'était pas informé ou susceptible de l'être des risques liés à son déchet, il peut se retourner contre le vendeur ou producteur. La convention d'Aarus demande en Europe que l'information sur les risques environnementaux soit accessible à tous. Les états et fabricants n'ayant pas mis en place les dispositifs de vigilance sanitaire et écologique porteraient aussi leur part de responsabilité.
Il est très mal évalué, mais ils sont potentiellement nombreux et importants, d'autant que les souhaits des industriels d'utiliser plus de nanoargent dans les emballages pourrait conduire à des seuils jamais observés à ce jour dans la nature.:
On manque de données sur le relargage et la cinétique environnementale du nanoargent (nanoparticules ou ions argent) dans l'environnement ou les organismes vivant.
Des synergies sont possibles. Par exemple, combinées à du phosphate de calcium l'activité de particules d'argent de vingt à cinquante nanomètres peut être jusqu'à 1000 fois supérieure, ce qui laisse présager des impacts environnementaux exacerbés
Parmi 800 nano-produits répertoriés dans les années 2000 par le Woodrow Wilson Institute, 56 % étaient fabriqués à partir de nano-argent (le plus souvent à partir de nanoparticules d'argent).
Des évaluations estiment qu'en 2015, il pourrait en être produit 1 000 à 5 000 tonnes/an, ce qui correspondrait à 1/3 de l'actuelle production mondiale d’argent).
Des rats exposés aux nanoparticules de 15 nanomètres inhalées présentent ensuite ces particules dans tout l’organisme (cerveau y compris), avec des effets qu’on ignore ). Un article de février 2009 a conclu que des nanoparticules d’argent testés en association avec du cuivre, (argent seul et argent colloïdal) pour différentes tailles de nanoparticules interféraient avec la duplication de l’ADN. À forte dose une argyria est possible.
Des interrogations fortes existent, notamment sur la toxicité des faibles doses de nanoparticules argentiques, car leurs effets sont a priori très différente de ce qu'on connait de l'Argyrisme (maladie induite par l'absorption de fortes doses d'argent, qui se traduit notamment par la peau qui devient bleue ou bleu-gris-noir). De nombreux experts craignent aussi une augmentation des résistances bactériennes à certains antibiotiques majeurs, tels que les bêtalactamines qui représentent 50% des prescriptions médicales., et par suite une augmentation de certaines maladies nosocomiales.