Papillomavirus humain - Définition

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Diagnostic

  • Le diagnostic se fait par examen direct des organes génitaux externes, à l’aide d’une loupe ou d’un colposcope éventuellement aidé par l'application d'acide acétique à 5%, et de lugol.
  • Le diagnostic d'infection génitale à HPV 16 ou 18 se fait par recherche d'ADN viral (par "capture hybride" par des sondes d'ARN, ou par amplification génique (polymerase chain reaction, ou PCR), in vitro) lors de la réalisation d'un frottis. Cependant ce test est basé sur la détection de l’ADN des virus. Un résultat positif démontre uniquement la présence du virus mais la valeur prédictive positive pour le risque de développement d’un cancer est faible (de 10 à 20%).
  • Le diagnostic d'infection génitale à HPV se fait aussi par recherche d'ARNm viral (Nuclisens EasyQ HPV). L’expression des oncoprotéines virales E6 et E7 initie le processus de cancer en affectant le contrôle du cycle cellulaire. Ce nouveau test de dépistage est basé sur la détection des ARNm des oncoprotéines E6 et E7 dans les cellules humaines. Les ARNm des oncoprotéines E6 et E7 sont des marqueurs prédictifs de l’activité oncogénique des HPV permettant d’identifier les femmes à risque de développer un HSIL (CIN2/3) et un carcinome du col utérin. Le principe de ce test repose sur l’amplification et la détection des ARNm E6/E7 par NASBA (Nucleic Acid Sequence-Based Amplification) en temps réel.
  • Il n’existe pas de test sérologique sur le marché.

Prévention

  • le préservatif diminue en grande partie la transmission des papillomavirus et la fréquence des infections persistantes à HPV (ce qui signifie que l'utilisation régulière du préservatif entraine une régression des lésions préexistantes plus fréquentes que s'il n'est pas utilisé). Il peut y avoir cependant contamination par contact avec des zones cutanées non couvertes par le préservatif.
  • En octobre 2005 est sorti un vaccin contre le papillomavirus type 6, 11, 16 et 18. Cette vaccination nommé Gardasil est de nature à prévenir les lésions précancéreuses et les cancers non invasifs du col de l'utérus dus aux papillomavirus de type 6, 11, 16 et 18.
L'immunité conférée dure au moins cinq ans. Son efficacité est quasi totale (98%) chez les femmes non infectées par un des virus contenus dans le vaccin. Il ne paraît pas efficace, ni pour les autres génotypes, ni pour les femmes déjà infectées. L'efficacité n'est pas connue au-delà de cinq ans, notamment en raison de la longueur de développement du cancer du col de l'utérus.
La vaccination concerne surtout les adolescentes avant les premières relations sexuelles, soit à l'âge de 14 ans, et c'est ce que recommande le CSHPF qui préconise une vaccination systématique à cet âge.
La vaccination ne manque pas d'intérêt à un âge plus avancé, chez des femmes qui n'ont jamais été infectées par au moins un des types viraux contenus dans le vaccin ; dans ce cas, le vaccin a la même efficacité protectrice que chez des sujets plus jeunes.
La vaccination ne dispense pas de la poursuite du dépistage du cancer du col de l'utérus ni de l'utilisation du préservatif.

Traitement et prise en charge

Il n'existe aucun traitement permettant la guérison d'une infection à papillomavirus. La destruction des lésions visibles peut être cependant faite de manière plus ou moins simple. Les lésions du col de l’utérus sont traitées par la cryothérapie (application d’azote liquide) par le laser, voire par la chirurgie, soit en enlevant une partie du col (conisation) , soit en l'ôtant en totalité. Des traitements locaux sont également possibles (Podofilox solution ou gel à 0,5 %, Podophylline à 10-25 % qui ne doit être appliquée que par un médecin).

D'autres traitements stimulateurs de l'immunité sont actuellement en cours de développement.

Après le traitement, il se peut que le virus soit toujours présent même si les condylomes ont disparu. Il est donc important de surveiller la réapparition des lésions pendant plusieurs mois après la résection.

  • L’immunité à médiation cellulaire peut permettre d’éradiquer le HPV avec le temps.
  • Les condylomes sont souvent très persistants et récurrents. Cependant, on observe une disparition complète des condylomes génitaux externes chez 80 % des patients qui en présentent. Les lésions cervicales disparaissent dans environ 90 à 95 % des cas.
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