Le pouvoir pathogène des papillomavirus humains dépend :
Lésions | Type de papillomavirus |
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Lésions cutanées | |
Myrmécie | 1 |
Verrues vulgaires | 2-4-29-75-76-77 |
Verrues planes | 3-10-28 |
Verrues intermédiaires | 10-26-27-28-29 |
Verrues des bouchers | 7 |
Maladie de Bowen | 34 |
Kératoses actiniques | 36 |
Kératoacanthome (un seul cas) | 37 |
Mélanome (un cas) | 38 |
Carcinome spinocellulaire | 41-48 |
Lésions précancéreuses | 49 |
Papillome maxillaire inversé | 57 |
Kyste épidermoïde plantaire | 60 |
Verrue myrmécie kystique | 63 |
Verrues pigmentées | 65 |
Lésions bénignes de l'épidermodysplasie verruciforme | 5-8-9-12-14-15-17-19-20-22-23-24-25-36-46-47-49-59 |
Cancers de l'épidermodysplasie verruciforme | 5-8-20-47 |
Lésions des muqueuses | |
Condylomes de la muqueuse génitale | 6-11-54 (BR) |
Néoplasie intraépithéliale anogénitale | 34-40-42-43-57-59-61-62-64-67-68-69 (BR) |
Papulose bowénoïde | 34-55 (BR) |
Papillome vulvaire | 42-70 (BR) |
Hyperplasie vulvaire | 43 (BR) |
Condylomes anogénitaux | 44 (BR) |
Néoplasie intraépithéliale anale | 71-74 (BR) |
muqueuse orale : maladie de Heck | 12-32 (BR) |
papillomes oraux (immunodéprimés) | 72-73 (BR) |
Cancer anogénital | 16-18-30-31-33-35-39-45-52-56-58-66-69 (HR) |
Néoplasie intraépithéliale anogénitale | 35-39-45-52-56-58-69 (HR) |
Néoplasie intraépithéliale et cancers génitaux | 51 (HR) |
Cancers oraux et laryngés | 30 (HR) |
Dédé Koswara, pêcheur indonésien, fut longtemps surnommé « l'Homme-arbre » en raison de la spectaculaire infection qu'il a développée; il est porteur d'une affection génétique appelée épidermodysplasie verruciforme qui engendre l'impossibilité de développer une défense immunitaire vis à vis des papillomavirus à tropisme cutané. Son corps entier s'est couvert d'excroissances ayant l'aspect de champignons ou de racines, faisant paraître sa peau telle de l'écorce.
Dédé Koswara a finalement été opéré en 2008, et espère retrouver un aspect et une vie normale, même si une récidive n'est pas à exclure.
De nombreuses lésions dues au HPV passent inaperçues et guérissent toutes seules, ne laissant pas de trace immunologique (sérologie), c’est ce qui explique leur transmissibilité aussi facile. Mais la plupart des cancers du col de l’utérus sont dus à HPV.
Le dépistage du cancer du col est très important : un examen gynécologique périodique avec un frottis cervical est le seul moyen. Il est simple et peu coûteux : il permet de découvrir des cancers débutant et de les traiter sans tarder.
Le Papillomavirus HPV6 semble également responsable du cancer de l'anus, relativement rare (représentant environ 3 % des tumeurs malignes de l'anus et du rectum, survenant essentiellement après 60 ans, trois fois plus chez la femme que chez l'homme).
Enfin il existe actuellement une augmentation des carcinomes épidermoïdes pharyngés associés à une infection à HPV. Sans que le lien causal soit encore établi, on suppose que ces tumeurs sont directement induites par l'infection.