Le sport, l'excellence de la compétition que prônait un Pierre de Coubertin issu de la noblesse, peut s'opposer à l'éducation physique, égalitaire, vouée au plus grand nombre de Paschal Grousset, ancien communard déporté. Ce « Monsieur Paschal Grousset qui est un homme que je méprise et avec lequel je ne veux point avoir de rapports », dit Coubertin.
Avec Philippe Tissié, malgré des différends, il souhaite amener l'activité physique et le sport à l'école. C'est dans ce sens que Coubertin fonde le Comité de propagande des exercices physiques en juin 1888, qu'il le renforce en 1890 avec la Revue athlétique.
Les membres du comité sont d'une sensibilité de droite (monarchistes, conservateurs, ecclésiastiques) au contraire de ceux de la Ligue nationale de l’éducation physique de Grousset dont les membres comme Clemenceau ou Alexandre Dumas ont une sensibilité de gauche (socialistes ou non, mais républicains et athées). D'où les différends entre le mouvement libéral et individualiste et le mouvement libéral, égalitaire et collectif. Le mouvement de la Ligue girondine de l’éducation physique de Phillipe Tissié se veut indépendant.
Entre Coubertin et Tissié, malgré leur opposition, a lieu une grande correspondance en ce sens de 1889 à 1915. Coubertin le protégeait malgré ses divergences. Leur désaccord vient au sujet du bien-fondé des compétitions publiques. Le docteur Tissié, hygiéniste, va prendre une position contre la compétition et ses violences tandis que Coubertin défend le sport et sa « liberté d'excès » pour aller vers l'excellence de l'individu.
Coubertin a par ailleurs une vision internationale du sport et veux relier les ligues sportives du monde entre elles avec une préférence pour les jeux sportifs anglais (football, canoë, tennis...). De leur côté Tissié et Grousset voient une éducation sportive plus locale avec un apprentissage du sport par les jeux régionaux (la Barrette aquitaine et non le rugby), par la méthode suédoise.
Ainsi, Tissié se désintéresse-t-il à la création des JO : « les questions d'amateurs et de professionnels ainsi que le rétablissement des Jeux olympiques n'intéressent pas directement la Ligue girondine qui ne s'occupe que des jeunes gens ou des enfants en cours de scolarité. ». Cependant, en tant que délégué du ministère de l'éducation, il prend part activement au congrès du Havre de 1897, fraternel comme les valeurs que veulent incarner les JO. Il y défend donc ces points de vue qui sont fortement écoutés et entendus de par sa prestance, malgré les réserves de Pierre de Coubertin. Cependant, il reste en contact avec Tissié, « pour travailler sur cette même cause... », qu'est l'éducation de l'activité physique: « ...même si nous ne la servons pas de la même manière, nous l'aimons pareillement ».
La médaille Pierre-de-Coubertin (aussi appelée médaille de la Sportivité) est un prix qui est donné par le Comité international olympique aux athlètes ayant démontré un vrai esprit sportif lors des Jeux olympiques.
Elle est considérée par beaucoup d'athlètes et spectateurs comme la récompense la plus importante qu'un athlète peut recevoir, voire plus importante qu'une médaille d'or. Le Comité international olympique la considère comme son honneur le plus grand.