Certains auteurs lui prêtent aujourd'hui un rôle actif dans la lutte pour un idéal d'égalité raciale, notamment lors des Jeux olympiques de 1904, à Saint-Louis, où l'on fait concourir des athlètes d'Amérique, d'Afrique et d'Asie dans le but de les ridiculiser. Certaines biographies du baron de Coubertin relatent en effet qu'il se serait insurgé de cette caricature de compétition en affirmant : « Cette mascarade outrageante se dépouillera naturellement de ses oripeaux lorsque ces Noirs, ces Rouges, ces Jaunes apprendront à courir, à sauter, à lancer et laisseront les Blancs derrière eux » .
Voici cependant d'autres déclarations du baron plus sujettes à polémiques à ce sujet :
Il faut préciser que le terme race n'avait pas le même contenu à l'époque.
Le baron de Coubertin s'est également insurgé contre la ségrégation qui régnait encore aux États-Unis lors de sa visite en 1889. Il a également déclaré que le colonialisme était destiné à disparaître, l'indépendance étant inéluctable.
Fait peu connu, le baron de Coubertin s'est fait remarquer pour la virulence de son antisémitisme. Parmi ses nombreuses violentes prises de position antisémites, citons l'extrait suivant : “La haute finance israélite a pris, à Paris, une influence beaucoup trop forte pour ne pas être dangereuse et qu’elle a amené, par l’absence de scrupule qui la caractérise, un abaissement du sens moral et une diffusion de pratiques corrompues” (1896, in "L’évolution française sous la Troisième République")
Et au sujet de la participation des femmes aux compétitions sportives :
On le voit, tout et son contraire est dit au sujet de Coubertin. L'animosité (principalement française) à l'encontre de Coubertin serait issue de sa déclaration suite aux JO de Berlin 36, qu'il considère comme les mieux organisés depuis l'origine. Hitler a également appuyé une demande de prix Nobel pour Coubertin (qui lui aurait été refusé à cause de cet appui et finalement remis à un opposant au régime nazi). Hitler (à la recherche de crédibilité pacifiste) a également proposé de subvenir aux besoins de Coubertin via une rente, refusée par ce dernier. Même s'il ne l'avoue jamais publiquement, l'admiration qu'il porte au chancelier allemand transpire de ses déclarations, sentiment confirmé par une lettre écrite à un collègue du CIO. Coubertin est un personnage complexe, qui toute sa vie a suivi un idéal, la préparation de l'homme pour une société stable, pacifique, où la culture, la communication et le commerce pourraient fonctionner de manière permanente, même si certaines de ses idées peuvent aujourd'hui choquer.