Pierre de Coubertin - Définition

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Introduction

Pierre de Coubertin
Naissance 1er janvier 1863
Paris
Décès 2 septembre 1937 (à 74 ans)
Genève
Nationalité Française
Profession(s) Historien et pédagogue
Autres activités Président du Comité international olympique (CIO)

Pierre de Frédy, baron de Coubertin (1er janvier 1863 Paris – 2 septembre 1937 Genève), était un historien et pédagogue français qui ressuscita les Jeux olympiques à l'ère moderne.

Biographie

Né à Paris au 20 de la rue Oudinot dans une famille aristocratique. Ses parents sont Charles-Louis de Frédy de Coubertin et Marie-Marcelle Gigault de Crisenoy, héritière du château de Mirville (Seine-Maritime) en Normandie où Pierre passe son enfance. Son grand-père est Bonaventure Julien, baron de Coubertin (1788-1871), haut fonctionnaire de Napoléon Ier à Brême et Oldenbourg en Allemagne du Nord, haut officier militaire dans l'armée de Louis XVIII, premier baron de Coubertin en 1821 et ensuite maire de Saint-Rémy-lès-Chevreuse jusqu'à sa mort en 1871.

Pierre écarte rapidement les carrières militaire et politique. « Colonialiste fanatique », selon ses propres mots, il accorde une grande place à l’honneur patriotique et au nationalisme. Bercé des souvenirs de l’après-défaite de 1870, il s’engage pour un renouveau de la nation française. Il suit des études au collège de la rue de Madrid où il prépare son entrée à Saint-Cyr. La carrière militaire ne le tente finalement pas et il s'inscrit à Sciences Po. Républicain convaincu, il se détourne de la politique en raison de la domination des partis et de leurs idéologies. Il a alors 24 ans et décide de se consacrer à l'amélioration du système éducatif français en s'inspirant des exemples britannique et américain, particulièrement des travaux du Britannique Thomas Arnold concernant le sport scolaire.

Il débute sa campagne de promotion de sport scolaire en 1887 en signant livres et articles. Sur l'ensemble de sa vie, Coubertin laisse plus de 60 000 pages. Il organise des conférences, crée des comités de soutien au sport et sollicite l'aide de toutes les bonnes volontés, l'abbé Didon au premier chef. Les deux hommes se rencontrent pour la première fois le 2 janvier 1891.

Lors de l'Exposition Universelle de 1889 à Paris, il organise des compétitions sportives. Frantz Reichel s'impose lors de ces épreuves combinées. Coubertin signe ensuite son œuvre écrite la plus importante : L'Histoire universelle. Il prône l'éducation et le sport pour tous.

Pour promouvoir l'athlétisme, son idée est alors de créer une grande compétition internationale qui verrait s'opposer les meilleurs athlètes du monde civilisé. Inspiré par l’intérêt grandissant que suscite l'olympisme antique à la lumière des découvertes archéologiques d’Olympie, il décide de rénover les Jeux olympiques. Il annonce son projet le 25 novembre 1892 (année où il arbitre la première finale du championnat de France de rugby entre deux clubs parisiens) dans l'amphithéâtre de la Sorbonne et crée le Comité International Olympique le 23 juin 1894, à Paris lors du premier congrès olympique. En 1896, les premiers Jeux olympiques rénovés ont symboliquement lieu à Athènes, et la fréquence quadriennale est établie.

Les femmes, absentes des premiers Jeux de 1896 (Coubertin conseillait la gymnastique aux femmes dans une optique de santé, la compétition et les muscles ne leur correspondant pas, à ses yeux), elles font leur entrée lors des deuxièmes, à Paris, en 1900 (16 participantes), leur nombre ne cessera de croître par la suite malgré l'opposition du baron.

Président du CIO depuis 1896, Coubertin s'en éloigne en démissionnant de son poste en 1925. C'est aigri qu'il constate que ses successeurs ne le mettent pas au courant de ce qui se passe, alors que les Jeux sont son œuvre.

Ruiné, avec un enfant handicapé, il s'implique dans l'organisation des Jeux de 1936 de Berlin, qui avaient été prévus avant l'arrivée au pouvoir d'Hitler. Le baron de Coubertin est malgré tout amer devant la récupération politique trop omniprésente. Il meurt à Genève l'année suivante, victime d'une crise cardiaque. Il est enterré à Lausanne mais son cœur est inhumé séparément dans un monument près du sanctuaire d’Olympie.

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