La taille limite des hôtes pour être parasité est de 10 mm de long pour M. edulis. Les crabes auraient une préférence pour les hôtes de plus de 30 mm de long (Huard & Demeusy 1968). Selon Houghton (1963) les crabes auraient tendance à chercher les moules de grande taille. Les grands crabes se retrouvent dans les grands hôtes mais les petits se retrouvent partout (Houghton 1963). Tous les hôtes sont des organismes suspensivores et membres de l’épifaune de fond sableux ou rocheux (Christensen pers. comm.) Les hôtes occupés par une femelle sont plus grands que ceux occupés par un mâle. Et ceux occupés par plusieurs crabes sont encore plus grands. Ceci peut s’expliquer certainement par l’espace réduit fournit par l’hôte (Haines et al. 1994).
Ce sont notamment :
(In Huard & Demeusy 1968)
(Houghton 1963)
(Silas & Alargarswami 1967)
Les crabes auraient des morphologies variables selon l’hôte colonisé (Bourdon 1965).
Cette donnée n'est fournie que pour le bivalve Mytilus edulis. Le crabe se positionne dans l’espace laissé par l’hôte entre les deux valves. Les grands crabes se positionnent au centre de l’hôte et les petits un peu partout. La présence de couples (un mâle pour une femelle) et de triplettes (deux mâles pour une femelle) a été observée. Il n’existe pas de relation de taille et d’âge entre les crabes colonisant le même hôte. Lorsque le climat est favorable (été) on observe les valeurs les plus faible pour la charge parasitaire et l’inverse s’observe en hiver. Ainsi en février un spécimen récolté abritait jusqu’à 25 crabes (juvéniles). En été, il y a rarement plus de deux crabes par hôte. Néanmoins, l’infestation par un seul crabe est la plus fréquemment observée. Dans certaines zones où la prévalence est faible, les males resterait avec leur compagne pendant plusieurs mois. Lorsque deux femelles se retrouvent dans un même hôte, elles ne sont pas au même stade de développement mais peuvent avoir la même taille. La distribution des crabes au sein des hôtes n’est pas aléatoire et il semble qu’un processus, dont le mécanisme est inconnu, inhibe la présence simultanée de deux femelles au sein d’un même hôte. En outre, il y a une forte tendance à la vie en couple plutôt qu'à la vie en solitaire. Lorsque femelle approche d’un hôte occupé par une autre femelles elle n’entre pas. Lorsqu’un mâle approche d’un hôte occupé par un couple il n’entre pas non plus. L’auteur suppose soit un comportement agressif de la part du couple ou une libération d’une substance chimique inhibante.
Coupin (1894), estima que ce crabe récupérait par filtration les matières organiques véhiculées par le courant d’eau entretenu par l’hôte. Le crabe se nourrit du cordon de mucus que l’on retrouve en marge des branchies qu’il récupère au moyen de ses chélipèdes. Le mucus reste accroché aux pinces grâce aux soies disposées en peigne. Il presse ensuite ses pinces sur sa bouche et récupère le mucus au moyen de ses pièces buccales. Il semble que les pinces soient adaptées pour se fléchir en leur milieu ce qui fournit une plus grande aisance de ses mouvements. Pour cet auteur, cette symbiose correspond bien à du parasitisme car l’hôte, à l’inverse du crabe, ne semble ici tirer aucun bénéfice de cette association (Orton 1920). White (1937) trouva dans le tube digestif du crabe des diatomées et des substances appartenant à la moule. Néanmoins, la forme dure de ce crabe peut se nourrir en dehors de l’hôte à partir de déchets et de proies capturées (Berner 1952).