La reconstitution d'herbiers de Posidonia oceanica par réimplantation de boutures est une pratique maintenant très connue sur les côtes françaises de Méditerranée. Pionnier en la matière, Georges Cooper (1918-1986), marin-pêcheur autodidacte, émet dès 1967 l'idée de récupérer les boutures arrachées aux herbiers vivants lors des tempêtes et échouées sur les fonds marins. C'est au début des années 1970 que la technique est mise au point. Les boutures, immobilisées dans un dispositif dit « contrainte Cooper », composé d'un grillage fixé dans un cadre en béton, sont ensuite immergées dans les zones ciblées. Dans les zones les plus soumises aux vagues et aux courants de tempête, les cadres sont protégés dans des récifs artificiels dit « récifs alvéolés ».
Des herbiers ont ainsi été implantés notamment au large des côtes situées entre Hyères et Giens.
L'Association Fondation G. Cooper créée en décembre 1972 sous le nom de « Fondation pour la reconquête des milieux naturels détruits », continue à promouvoir cette technique sous son nom d'usage « Les Jardiniers de la Mer ».
L'association citée effectue également des implantations à partir de plantules issues des graines récoltées sur les plages. Cette pratique est plus aléatoire car soumise aux aléas des années fructifères.
En 2006 une équipe scientifique internationale affirme avoir trouvé, dans les Baléares, un plant de Posidonia oceanica long d'environ 8 km et dont l'âge fut estimé à 100 000 ans. Le plant se trouve dans un herbier de 700 km² allant de la région d'Es Freus (Formentera) à la plage de Las Salinas (Ibiza). La délimitation du plant fut réalisée par marqueurs génétiques. Sa découverte fut le fait du hasard, cet herbier abritant, selon le Professeur Carlos Duarte, cent millions d'exemplaires de la même espèce. L'équipe qui a découvert ce plan estime qu'il constitue l'un des organismes vivants le plus grand et le plus vieux référencé au monde.