Selon Robert Hare, la différence entre psychopathie et sociopathie peut s'expliquer par l'origine du trouble. La plupart des sociologues, des criminologues et même certains psychologues pensent que le trouble s'explique par l'environnement social et préfèrent parler de "sociopathes". Ceux qui, comme Hare, pensent que le trouble s'explique par une combinaison de facteurs psychologiques, biologiques, génétiques et environnementaux utiliseront de préférence le terme "psychopathe".
Selon David Lykken, la psychopathie et la sociopathie sont deux manifestations différentes du trouble de la personnalité antisociale. Il avance que les psychopathes naissent avec des caractéristiques psychologiques particulières comme l'impulsivité ou l'absence de peur, qui les conduisent à chercher le risque et les rendent incapables d'intégrer les normes sociales. Par opposition, les sociopathes ont un tempérament plus "normal"; leur trouble de la personnalité tient davantage à un environnement social défavorable (parents absents, proches délinquants, pauvreté, intelligence extrêmement faible ou développée). Ces deux troubles de la personnalité résultent d'une interaction de facteurs génétiques et de facteurs environnementaux, mais la psychopathie tient surtout à des facteurs héréditaires, tandis que la sociopathie tient surtout à des facteurs environnementaux.
La psychopathie est souvent décrite comme incurable ; certains facteurs ont néanmoins une influence sur l’efficacité des traitements des psychopathes : une capacité, même précaire, à mettre en place une relation d’alliance, une comorbidité dépressive ou des signes de dépressivité, une réceptivité aux relations familiales soutenantes.
On peut décrire brièvement plusieurs approches (dont on ne présume pas de l'efficacité) :
On peut relever enfin que la plupart des auteurs s’accordent sur l’importance du contrôle, de la maîtrise et de la gestion des réactions contre transférentielles du thérapeute ; le risque étant pour ce dernier de se sentir dévalorisé, trompé, agressé, ou croire en une alliance thérapeutique qui n’existe pas ce qui entachera le projet thérapeutique.