Rachel Minc est une éducatrice et écrivaine juive française d'origine polonaise qui a œuvré au sauvetage d'enfants juifs durant la Seconde Guerre mondiale.
Rachel Minc est née à Lodz en Pologne. Elle fait des études en psychopédagogie à Berlin, et ensuite dans les pays scandinaves, où elle rencontre la pédagogue antifasciste Mina Specht.
A son arrivée en France, Rachel Minc travaille comme jardinière d'enfants au refuge de Neuilly, et ensuite à la colonie de Crocq, dans la Creuse.
Rachel Minc anime un groupe de jeunes femmes qui a un rôle actif dans le sauvetage des enfants dans la région de Grenoble.
Elle devient ensuite, après la guerre, assistante sociale-enquêteuse au placement familial.
Dans son étude sur "L'action de l'OSE (Œuvre de secours aux enfants) après la guerre", Katy Hazan (2006) note: "En même temps, il fallait répondre aux informations qui affluaient de toutes part et au fur et à mesure de la libération des camps en Allemagne et que répercutaient les organisations internationales. Une ancienne éducatrice d'origine polonaise, Rachel Minc, parlant et écrivant parfaitement le yiddish, devint incontournable pour retrouver les familles. Elle fut baptisée la "Sherlock Holmes de l'OSE, et revenait rarement bredouille. C'est elle qui fit des miracles au moment de l'accueil des 467 jeunes de Buchenwald en juin 1945.
A la "Commémoration de la Rafle du Vel d'Hiv, le 19 juillet 2009, le président de l'OSE, Jean-François Guthmann déclare:
"A La Libération, tout est à refaire en sens inverse, les enfants sortent de leurs cachettes, ils attendent leurs parents; peu auront la chance de les retrouver."'
"L'OSE ouvre 25 maisons d'enfants, recherche pour chaque enfant, dans le monde entier ce qui lui reste de famille de sang ou d'accueil, sous l'autorité douce de Germaine Mansour et Rachel Minc."
"Ce matin, Monsieur le Ministre, ces enfants sont là, devant vous;ils sont aujourd'hui sexagénaires, septuagénaires ou octogénaires."
"Chacun pourrait raconter son histoire; une histoire triste ou gaie, invraisemblable ou banale, une histoire de "chasse à l'enfant", une histoire où un enfant aura été soustrait in extremis à la mort, sauvé, protégé, caché, puis rendu à la vie grâce à cette longue chaïne de solidarité qui permet de croire encore à l'homme."'
Janusz Zwolaskowki et son épouse Suzanne sont originaires de Pologne. C'est un médecin et un catholique pratiquant. Le couple a trois enfants. Ils vivent dans une ferme à Bonneval, commune de Hautefage-la-Tour dans le Lot-et-Garonne.
En août 1942, à peu de distance des Zwolaskowki, les membres d'un chantier rural pour la formation de jeunes juifs réfugies de l'ORT (Organisation Reconstruction Travail) se dispersent à peine quelques heures avant la grande rafle du 26 août 1942.
Un gendarme aide Rachel Minc et Myriam Abendstern à trouver refuge chez la famille Zwolaskowi. Les deux jeunes femmes sont cachées dans une bergerie désaffectée.
En novembre 1942, la Zone Libre (Zone Sud) est occupée. Rachel Minc quitte alors ce refuge pour rejoindre un réseau clandestin de sauvetage d'enfants juifs à Grenoble.
Rachel Minc informe la famille Zwolaskowki du projet de plantation d'un arbre en son honneur au Mémorial de Yad Vashem à Jérusalem, en Israël.
Janus Zwolaskowki lui écrit, en réponse:
"Tout compte fait, je n'y suis pour rien dans cette affaire. La Providence vous a amenés chez nous et nous a protégés de telle manière qu'aucun Allemand n'a pu dépasser d'un pas les frontières de mon domaine. Je n'ai été qu'un instrument d'exécution de la volonté de Dieu. Cela n'implique aucun mérite, nous sommes tous les fermiers de Dieu."