Un radar secondaire ou SSR (Secondary Surveillance RADAR) est un dispositif radar de contrôle aérien qui "interroge" le ciel. Le sigle IFF, (Identification Friend or Foe), désigne un dispositif électronique embarqué développé par les Alliés pendant la Seconde Guerre mondiale permettant, par interrogation radar, d'identifier les aéronefs "amis" ou "ennemis".
Ce dispositif a été amélioré depuis, du moins pour un usage civil, et a donné naissance aux transpondeurs (interrogation par radar secondaire en mode A, B ou C).
Suivant le mode utilisé, l'opérateur radar au sol peut identifier un appareil par un code attribué à l'avance (squawk) et ainsi obtenir sa position, son niveau de vol (référence altimétrique 1013hpa): mode C. Sa route et sa vitesse est calculée par le radar primaire. Les transpondeurs des avions qui sont à sa portée lui répondent. Les réponses des avions sont capturées par l’antenne du radar secondaire, sont analysées et traitées électroniquement et par la suite visualisées sur les écrans des contrôleurs aériens.
Ce type de radar permet de déterminer, comme tous les radars, la position de l'avion à l'aide d'un gisement et d'une distance relatifs à l'antenne. Le radar secondaire a plusieurs avantages qui lui sont propres. Comme un transpondeur est nécessaire pour être détecté par un radar secondaire, seuls les plots pertinents seront visualisés, les obstacles ou oiseaux n'apparaîtront pas, évitant ainsi une "pollution visuelle". Un autre avantage est le fait que des données peuvent être transmises au système radar. Les données dépendent du mode du transpondeur utilisé par l'avion, et des capacités de l'antenne radar. L'IFF permet entre autres d'obtenir l'altitude de l'appareil par mode d'interrogation. Le mode d'interrogation 3/C est directement relié à l'altimètre de l'appareil. De par sa conception, le radar IFF est de taille très réduite, d'autre part le trajet de l'information est divisé par deux comparé à n'importe quel radar.
Le mode charlie est le plus utilisé actuellement sur le territoire français. Il s'agit en fait d'un mode A amélioré, en ajoutant une information d'altitude. Cette donnée est mesurée dans l'avion, transmise au radar, puis visualisée sur l'écran du contrôleur. Souvent désigné par "Alt" sur les transpondeurs actuels.
Le mode A est le plus simple des modes de transmission de données entre l'avion et le sol. La seule information transmise est un code SSR, de quatre chiffres entre 0 et 7 inclus. Le code sera affiché sur la visualisation radar du contrôleur. Chaque avion se voit attribuer un code unique, donc ce code permet d'établir une relation entre un plot et un avion, d'identifier avec certitude que ce plot correspond a cet avion. On appelle cela l'identification radar. Avec le mode A, le contrôleur dispose donc de la position de l'avion, et d'un moyen d'identification radar.
L'IFF effectue dans les avions militaires les mêmes fonctions que le transpondeur. Il ajoute une fonction militaire d'identification ami/hostile. Il existe différents modes militaires: 1, 2, 3, 3C, 4 et 5. Le mode 3 et 3C sont les équivalents militaires aux modes Alpha et Charlie. Les modes 1, 2, 4 et 5 sont exclusivement militaires. Les modes 4 et 5 sont cryptés et le mode 5 permet un véritable dialogue informatique.
Le mode S est encore une évolution du radar secondaire. Le nombre de codes disponibles en mode A et C est limité (4096 codes seulement) et devient insuffisant pour les besoins actuels. Le mode S permettra donc une véritable liaison de données. Au lieu d'un code, l'immatriculation ou indicatif de l'avion pourra être transmis. Au lieu de l'altitude, n'importe quelle donnée pourra être transmise, aussi bien de l'avion vers le sol que du sol vers l'avion. Les applications sont nombreuses.