Sélection - Les conducteurs RATP du RER A doivent avoir au moins dix ans d'ancienneté dans le métro de Paris. La moyenne d'âge des 523 conducteurs de la ligne A du RER est de 45 ans.
Salaire et primes - L'agent de conduite du RER A est embauché à 2 200 euros brut par mois et peut finir sa carrière à 2 700 euros. Ce salaire est assorti d'une prime de 633 euros. En décembre 2009, le mouvement de grève des conducteurs demandaient 120 à 150 euros de prime en plus pour compenser la hausse de productivité depuis fin 2008. Cette prime pourrait alors atteindre 753 euros. En effet, fin 2008, la RATP a intensifié ses rotations de RER A et une hausse de productivité de 10 % a été mise en place, se traduisant par 27 trains par heure (contre 24 auparavant). Cette hausse de la productivité n'a pas modifié le temps de travail ni le nombre de rotations effectuées chaque jour.
Durée de travail - Les conducteurs du RER A travaillent 6 h 30 par jour durant un cycle de sept semaines, six jours sur sept durant quatre semaines, et cinq jours sur sept durant deux semaines, mais ne passent que 2 h 50 par jour aux commandes du RER. Ils réalisent au total deux allers-retours quotidiens sur la ligne. Ils travaillent cinq week-ends sur sept et leurs 121 jours de repos par an sont ainsi décalés chaque semaine. Ce cycle présente trois plages principales auxquelles le conducteur est affecté chaque semaine. Une le matin qui débute avec le premier train, à 4 h 20, une l'après-midi, nommée « mixte », et une le soir qui se termine à 1 h 45. Il existe de plus deux sous-catégories le matin (début ou fin de matinée) et trois l'après-midi, en fonction de l'heure de prise de service.
Quand il ne conduit pas, soit pendant 3 h 40 sur ses 6 h 30 de service, il prépare les trains, les gare ou les « dégare », doit rejoindre le lieu de garage des rames en simple voyageur ou peut être encore en formation ou en réunion.
Retraite - La plupart des conducteurs du RER partent encore en retraite à 50 ans car ils gagnent une année de cotisation tous les cinq ans du fait de la pénibilité de leur travail. Les agents de la RATP nouvellement embauchés ne bénéficient plus de ce système de bonification.
Les salaires et conditions de travail sont sensiblement différents au sein de la SNCF.
Depuis le début des années 2000, les deux lignes principales (A et B) sont saturées, et leur fonctionnement (par exemple, à travers le taux de ponctualité) se dégrade année après année. La région Île-de-France et l'État, tous deux associés au financement des infrastructures, se renvoient la balle du laisser-aller et des sous-investissements récurrents durant les deux dernières décennies.
Le RER a inspiré l'écrivain François Maspero qui dans Les Passagers du Roissy-Express explore une à une les villes traversées par la ligne B. Dans Journal du dehors, Annie Ernaux note ses impressions de passagère de la ligne A Paris-Cergy.
Le réseau, emblématique de la banlieue parisienne, a inspiré plusieurs réalisateurs de cinéma. Plusieurs films l'intègrent dans leur scénario, Subway, Buffet froid, Ceux qui restent, Paris vu par..., Le Samouraï, et bien sûr RER, le film éponyme. Plus largement, le film Elle court, elle court la banlieue évoque dès les années 1970 la condition de banlieusard, passant de nombreuses heures de sa vie dans des trains de banlieue pour ses trajets quotidiens.
La chanson s'est également inspirée de l'univers du RER, celui des banlieusards repoussés aux confins de l'agglomération parisienne et condamnés à cet univers quotidien routinier, sombre et limité entre grisaille et graffitis. On peut citer perdue dans le RER chanson du groupe rock La Souris déglinguée, extrait de l'album Tambour et Soleil en 1995, la chanson et l'album Châtelet les Halles de Florent Pagny en 2001 dont le nom illustre le cœur même du réseau, ou plus récemment, le rappeur Kohndo, avec la chanson RER dans son album Deux pieds sur terre en 2006. De nombreuses autres chansons l'évoquent par ailleurs dans leurs paroles, comme Thomas Dutronc dans J'aime plus Paris, chanson de l'album Comme un manouche sans guitare sorti en 2007. En 1991, Les Inconnus, célèbres humoristes français, l'évoquent dans leur chanson C'est ton destin, caricaturant un groupe de rap de banlieue.
Les gares sont utilisées parfois comme lieu d'exposition temporaire. Ainsi une exposition sur le dessin animé Arthur et les Minimoys a eu lieu du 27 novembre au 2 décembre 2006 dans la gare Auber. À la gare du Luxembourg, une expositions de photographies sur les favelas organisée dans le cadre de l'année du Brésil a eu lieu du 23 septembre au 31 décembre 2005. Elles sont presque toujours des lieux d'affichage publicitaire.
Une sculpture en bronze de Pierre-Yves Trémois intitulée « Énergies » est exposée dans la gare de Châtelet - Les Halles de façon permanente depuis 1977.
En argot, le RER a parfois été dénommé « Reu-Reu » ou « Reur ».