La réticulation correspond à la formation d'un ou de plusieurs réseaux tridimensionnels, par voie chimique ou physique. Les structures réticulées sont généralement préparées à partir de prépolymères linéaires ou ramifiés de faible masse molaire (issus d'une polymérisation partielle), réticulés sous l'action de la chaleur en présence d'un catalyseur/durcisseur.
La réticulation d'un polymère peut être réalisée par génération in situ de radicaux libres résultant de la décomposition thermique d'un peroxyde.
La mobilité des molécules du réseau tridimensionnel est limitée, les polymères réticulés sont typiquement durs (exemple : polymères « thermodurcis »), quasi-insolubles (la structure peut, tout au plus, gonfler dans un bon solvant) et infusibles.
Certains polymères thermoplastiques peuvent présenter des structures partiellement tridimensionnelles (exemple : polystyrène partiellement réticulé) ; le matériau est plus résistant au fluage.
Pour les peintures principalement industrielles, la réticulation permet d'augmenter les propriétés physiques du revêtement. Cette étape parfois appelée « cuisson » peut être obtenue, suivant le type de peinture, par réticulation thermique (sous l'action de la chaleur, par irradiation par un faisceau IR), par irradiation par un faisceau UV ou d'électrons.
On parle aussi de réticulation (ou rétification) du bois, de hêtre par exemple, pour en améliorer la résistance à l'eau et à la putréfaction.
Thermogramme DSC : visualisation du pic exothermique correspondant à la réticulation d'un matériau polymère thermodurcissable |