Cet article évoque les conditions et les problèmes de santé en Suisse.
Le système des soins de santé en Suisse est organisé en plusieurs sous-systèmes. Les soins de santé sont dispensés au sein d'établissements de soins publiques, semi-privés ou privés.
Les établissements publiques sont représentés par les hôpitaux de ville ou de région, comme par exemple les Hôpitaux Universitaires de Genève, la Clinique psychiatrique universitaire de Zurich ou encore le Centre hospitalier universitaire vaudois.
Les établissements du secteur semi-privé regroupent les institutions prenant en charge les soins pré- ou post-hospitaliers, comme les soins de réadaptation.
Le secteur privé quant à lui regroupe les médecins libéraux exerçant en cabinets ou en cliniques privées.
Les personnes assurées ont la totale liberté de choix de leurs praticiens de santé officiels dans leurs régions de résidence, les coûts étant couverts par une assurance maladie jusqu'à hauteur du ticket modérateur, le complément éventuel étant fourni par les caisses mutualistes. Le choix de la caisse d'assurance-maladie parmi des dizaines de compagnies privées est libre mais sa souscription obligatoire, la cotisation à une mutuelle est en revanche optionnelle.
L'étude sur les statistiques sanitaires mondiales publiée par l'Organisation mondiale de la santé en 2007, montre qu'en 2004, 11,5 % du PIB de la Suisse étaient accordés aux dépenses de santé, dont 58,5 % étaient faites par le secteur public et 41,5 % par le secteur privé.
La population totale en Suisse était en 2005 de 7 252 000 habitants environ. En 2005 l'espérance de vie à la naissance était de 79 ans pour les hommes et de 84 pour les femmes classant la Suisse en troisième position du classement des pays de la zone européenne en fonction de la durée de l'espérance de vie.
Par ailleurs, l'espérance de vie en bonne santé (c'est-à-dire le nombre d'années de vie passées, substituées des temps de maladie cumulés) était respectivement pour les hommes et les femmes de 71 et de 75 années.
Le taux de natalité est estimé en 2008 à 9,62 naissances pour 1 000 habitants et le taux de mortalité à 8,54 décès pour 1 000 habitants.
Le quotient de mortalité infanto-juvénile (le nombre de décès de la population avant l'âge de cinq ans) était en 2005 de 5 pour 1 000 naissances et le quotient de mortalité pour les adultes de 15 à 60 ans pour 1 000 habitants de 84 et de 46 décès respectivement pour les hommes et les femmes.
La politique de santé publique s'organise à la fois au sein d'observatoires cantonaux étant coordonnés au niveau fédéral par différentes institutions, dont l'Office fédéral de la santé publique (OFSP) créé en 1999.
En termes de prévention et d'actions de santé publique, les investissements de l'OFSP les plus notoires se manifestent dans différents domaines, dont la lutte contre le SIDA (environ 1/3 de son budget), la prévention des troubles liés aux conduites addictives (environ 1/3 de son budget en cumulant les actions liées à la prévention de l'alcoolisme, de l'usage des drogues et du tabagisme), la prévention des accidents (accidents de la route, accidents et maladies professionnelles) ainsi que les actions menées auprès des émigrants en Suisse.
En 2008, la première cause de décès en Suisse sont les maladies cardiovasculaires, représentant 37 % des décès, suivi par les cancers représentant 25 % des décès. La prévalence du SIDA en 2001 en Suisse était de 0,4 % représentant 13 000 personnes.